La France a annoncé lundi l’attribution du plus grand parc éolien en mer du pays à EDF, un projet qui devrait être achevé au large de la Normandie d’ici 2031. Le parc éolien « Centre Manche 1 » comprendra jusqu’à 47 éoliennes et aura une puissance d’un gigawatt (GW), ce qui permettra d’alimenter plus de 1,5 million de personnes par an, soit environ la moitié des besoins de la région de Normandie. Le projet a été attribué à un consortium composé d’EDF Renouvelables et du développeur canadien Maple Power, après un appel d’offres lancé il y a deux ans.
Le consortium a proposé un tarif très compétitif de moins de 45 euros le mégawattheure (MWh) pour la future électricité, ce qui a permis de remporter le contrat face à cinq autres concurrents. En plus du prix, l’appel d’offres a introduit des critères renforçant le rayonnement du projet sur l’économie locale et l’environnement, notamment en termes de recyclage des pales, de contribution à un fonds de protection de la biodiversité, de recours à des PME locales et d’investissement participatif.
EDF Renouvelables est confiant dans sa capacité à rentabiliser cette infrastructure à ce prix et se dit heureux de poursuivre sa collaboration de confiance avec le territoire normand en faveur de la transition énergétique. Toutefois, la France doit accélérer ses projets pour atteindre son objectif de 40 GW d’ici 2050, ce qui nécessite la mise en place d’une planification globale des sites pour sortir du choix des parcs au coup-par-coup. La consultation sur l’accélération des procédures de mise en concurrence et l’évolution des modalités de soutien public est en cours jusqu’au 12 juin. Quatre grands débats publics doivent se tenir cette année pour déterminer, par grande façade maritime, le positionnement des futures zones.
Actuellement, huit parcs éoliens en mer sont confiés à des opérateurs, un secteur largement dominé par EDF avec cinq parcs. Plusieurs projets sont également en cours, notamment dans la technologie émergente de l’éolien flottant, en particulier en Méditerranée, mais aussi dans le champ flottant de 250 MW en sud Bretagne dont le cahier des charges est attendu en avril pour une attribution prévue fin 2023.
