Le Kenya supprime la subvention sur l’essence en raison de son caractère non viable, selon le Président William Ruto.
Poussée inflationniste au Kenya
Le Kenya, qui subit une forte inflation, instaurait des subventions pour aider la population. Toutefois, il semblerait que ces aides contribuent à la pression à la hausse de l’inflation. Actuellement, le pays, dont le Président est nouvellement élu, fait face à des défis inflationnistes sur le carburant et l’alimentation.
Le Président kényan, William Ruto, craint que le subventionnement ne vide un peu plus les caisses du pays. Des pénuries artificielles pourraient survenir malgré les subventions. En outre, il estime qu’elles conduisent à un certain nombre d’abus.
L’autorité de régulation de l’énergie et du pétrole fixe ainsi de nouveaux prix plus élevés pour l’essence, le diesel et le kérosène. Ainsi, l’essence augmente de 13%, le diesel de 18% et le kérosène de 16% par rapport au mois d’août. Les subventions subsistent exclusivement pour le diesel et le kérosène.
Une levée progressive
Le Kenya fait face une inflation accélérée par la hausse des prix du pétrole brut. Celle-ci s’élevait à 5% au début de l’année. Par conséquent, le pays devra composer avec le manque de fonds pour subventionner les coûts du carburant.
Ainsi, le ministère des Finances déclarait en juin que si les prix continuaient d’augmenter, il serait dans l’incapacité de maintenir les subventions. Ainsi, le gouvernement kényan cherche à éviter que la dette publique n’atteigne des niveaux insoutenables. Cela se traduit par une levée progressive des subventions.
Selon Aly-Khan Satchu, analyste économique:
« Le gouvernement actuel est entre le marteau et l’enclume. »
Il semble probable que de nouvelles hausses accroissent l’inflation, qui se situe au plus haut niveau en août sur cinq ans. Le choix entre le choc inflationniste et la levée des subventions s’effectue progressivement.