Au Japon, Hokuriku Electric Power Co prend des mesures de secours après une interruption de l’approvisionnement en GNL malaisien.
Raréfaction du GNL
Au Japon Hokuriku Elec augmentent les stocks d’autres combustibles destinés à la production d’électricité. En effet, la société se tourne vers le charbon et le pétrole. Cette décision intervient suite aux problèmes d’approvisionnements depuis la Malaisie.
En octobre, la société d’État malaisienne Petronas déclare la force majeure sur l’approvisionnement d’un terminal de liquéfaction, Malaysia LNG Dua. En effet, cette décision résulte d’une fuite de gazoduc causée par un mouvement de sol au niveau du gazoduc Sabah-Sarawak. Ces événements intervenaient le 21 septembre dernier.
Suite à ces annonces, le président de Hokuriku Elec, Koji Matsuda, déclare lors d’une conférence de presse:
« Nous prenons diverses mesures comme l’augmentation des stocks de charbon et de pétrole et l’achat de contrats à terme sur l’électricité pour nous préparer à toute baisse des volumes de livraison de GNL. »
La société japonaise cherche donc à s’assurer qu’il n’y a pas d’impact sur l’approvisionnement en électricité de ses clients. Elle est en contact quotidien avec le fournisseur, bien qu’il refuse de dire si la société reçoit des fournitures alternatives.
Un contexte tendu
Le mois dernier, le ministre japonais de l’industrie, Yasutoshi Nishimura, s’entretenait avec le directeur général de Petronas, Tengku Taufik. Il lui demandait de poursuivre ses efforts pour atténuer l’impact de la rupture d’approvisionnement sur les clients japonais. En réponse, Tengku Taufik déclarait que Petronas s’efforcerait d’atténuer l’impact sur les clients au Japon.
Il s’agit notamment des compagnies d’électricité qui ont besoin d’un approvisionnement ininterrompu à l’approche de l’hiver. Lorsque la demande de chauffage culminera, les entreprises japonaises, notamment Hokuriku Elec, ne veulent pas manquer d’électricité. De plus, le projet russe Sakhaline-2, impacté par le conflit en Ukraine accroît les risques d’approvisionnements du Japon.
Les services publics japonais demeurent tributaires du charbon et du GNL. Cependant, ils font face à une pression croissante pour s’éloigner des combustibles fossiles afin de lutter contre le changement climatique. En outre, le Japon peine à redémarrer ses centrales nucléaires, à la suite d’un renforcement de la réglementation.