L’Asie du Sud-Est doit redoubler d’effort pour accélérer sa transition énergétique. Cela demande des investissements considérables. De fait, selon l’IRENA, les États de la région doivent plus que doubler leurs investissements annuels dans les énergies renouvelables.
L’Asie du Sud-Est doit investir $210 milliards
Selon l’International Renewable Energy Agency, les nations d’Asie du Sud-Est devront, en moyenne, investir 210 milliards de dollars par an.
Il s’agit d’investir dans plusieurs domaines essentiels à la transition énergétique comme les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. En outre, la région doit soutenir les technologies et les infrastructures. Cet investissement annuel devra durer jusqu’en 2050 afin de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 °C.
Le montant est colossal. Cela représente plus de 2,5 fois le montant qui est aujourd’hui prévu par les États. Toutefois, l’IRENA souligne son importance.
Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA, explique:
« Le retrait du charbon, associé aux énergies renouvelables et à l’interconnexion des réseaux régionaux, est une étape indispensable pour atteindre les objectifs de zéro émission nette. »
Quelles solutions pour la région?
Les États d’Asie du Sud-Est semblent agir pour aller dans ce sens. De fait, la moitié des membres de l’ASEAN se sont engagés à ne plus utiliser de charbon dans le secteur de l’électricité. Toutefois, la région dispose d’importante réserve de ce combustible. Les exportations soutiennent bien souvent les économies. L’Indonésie, par exemple, est le premier exportateur mondial de charbon thermique.
Néanmoins, l’Asie du Sud-Est peut également développer les énergies renouvelables. La région abrite 25% de la capacité de production géothermique mondiale. Francesco La Camera insiste sur le fait qu’une action en faveur du climat est urgente. Cependant, celle-ci doit être concertée et, surtout, elle « doit commencer dès maintenant ».
L’Asie du Sud-Est se fixe alors des objectifs en matière d’énergies renouvelables. D’ici 2025, elle ambitionne que 23% de son énergie primaire provienne des énergies renouvelables. Néanmoins, l’IRENA ne semble pas très optimiste. Au vu des investissements de ces dernières années, cet objectif semble difficilement atteignable.