Aramco souhaite renforcer son partenariat avec la Chine sur l’exploration de la production d’hydrogène. L’objectif étant de fournir du gaz naturel à la Chine afin que le pays puisse décarboner sa production d’hydrogène. Également, de développer les techniques de CCUS.
Aramco veut resserrer son partenariat avec la Chine sur l’hydrogène
Décarboner l’hydrogène chinois
Lors du Forum du Développement à Beijing, le PDG d’Aramco (Saudi Arabian Oil Company), Amin Nasser, a déclaré sa volonté de renforcer le partenariat qui uni l’entreprise nationale saoudienne à la Chine concernant le développement de l’hydrogène et de l’ammoniac.
Actuellement, la Chine est le premier producteur mondial d’hydrogène. Mais il est majoritairement produit à partir de charbon. Or, cette technique très polluante risque d’entraver son objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.
Fournir du gaz, capter et stocker le CO2
Par conséquent, la Chine à besoin de gaz naturel pour produire de l’hydrogène « bleu » moins polluant. L’hydrogène « bleu » pollue moins, car le CO2 émis lors de sa production et par suite capté puis stocké.
En ce sens, l’Aramco souhaite dans un premier temps fournir le gaz nécessaire à la Chine. Dans un second temps développer, à ses côtés, des techniques de captation et de stockage de CO2 (CCUS).
L’Arabie Saoudite, futur leader mondial de l’hydrogène ?
L’Arabie Saoudite a déjà des accords de ce type. En 2020, elle a ainsi exporté vers le Japon de l’ammoniac produit à partir d’hydrogène. Une première mondiale. Cette année, elle a envoyé son gaz naturel en Corée du Sud contre l’envoi de CO2 liquéfié.
L’Arabie Saoudite veut sortir de sa dépendance aux énergies fossiles, diversifier son économie. En somme, faire de l’hydrogène son nouveau pétrole. Elle souhaite que les énergies renouvelables couvrent d’ici 2030 la moitié de ses besoins. Elle ambitionne ainsi de devenir le premier producteur mondial d’hydrogène vert.
En ce sens, une usine est en cours de construction près de la future mégapole de Néom. À partir 2025, elle devrait produire 650 tonnes d’hydrogène par jour. Cela équivaut à 15.000 barils de pétrole, loin des 7 millions quotidiens.