Aramco dévoile deux projets : l’un de production de kérosène grâce au CO2 et à l’hydrogène vert. L’autre d’essence à partir de renouvelable.
Aramco dévoile 2 projets
En marge de la Future Investment Initiative de Riyad, le directeur technique d’Aramco a dévoilé deux projets pilotes. Le premier produira du kérosène à partir de CO2 et d’hydrogène vert, le second de l’essence avec d’autres renouvelables. Le CO2 sera capturé à partir de l’air ou depuis des activités émettrices.
« Il s’agit de projets pilotes, mais s’ils fonctionnent et sont acceptés par le marché, nous pourrons les mettre à l’échelle », déclare Ahmad Al Khowaiter, directeur technique de Saudi Aramco.
Circularisation de l’économie du carbone
Le projet s’inscrit dans une démarche de circularisation de l’économie du carbone. En capturant et retransformant le CO2 en carburant Aramco espère créer un cercle industriel vertueux plus respectueux de l’environnement. L’idée est aussi de diversifier les activités d’Aramco dans une époque qui vise la fin de l’exploitation des hydrocarbures.
Aramco a déjà une grande expérience en matière de capture de CO2 et d’hydrogène. L’entreprise s’est lancé dans la capture de CO2 en 2015 avec un rendement annuel d’environ 600.000 mt par an. Quant à l’hydrogène, la société saoudienne en produit à partir de gaz naturel et espère atteindre une capacité à grande échelle d’ici à 2030. L’entreprise veut faire de l’hydrogène une base de ses activités, dont la production de carburant.
Projet de grande ampleur à Jafurah pour l’hydrogène
Le royaume a annoncé être engagé dans un projet de grande ampleur à Jafurah pour augmenter sa production d’hydrogène. Aramco reste évasif sur la rentabilité attendue, mais divulgue un prix entre 1,5 et 2$ par kg d’hydrogène. L’un des principaux challenges sera la gestion logistique de l’hydrogène, bien plus complexe que le pétrole ou le gaz.
Avec l’ouverture imminente de la COP26 l’Arabie Saoudite a annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone en 2060. Ces projets de carburant renouvelable sont bien entendus à intégrer dans cette politique de décarbonation. Aujourd’hui, le pays ne dépend que du gaz et du pétrole dans sa production d’énergie. Aramco, en tant que leader mondial des hydrocarbures, reste l’un des plus gros contributeurs aux émissions de CO2 du pays et du monde.