Aramco s’est rapproché des banques pour l’aider à financer la vente d’une importante part de ses gazoducs. Il s’agit du deuxième accord majeur de Saudi Aramco, le premier étant un accord de 12,4 milliards de dollars pour les oléoducs.
Aramco s’inspire des contrats de vente de ses oléoducs
La vente des parts des gazoducs devrait s’inspirer très largement du premier accord sur les oléoducs. Aramco est passé par un contrat de bail et de cessions-bails pour vendre 49% de la société Aramco Oil Pipelines. De plus, des droits sur 25 ans de paiements tarifaires pour le pétrole transporté sur les pipelines accompagnent la vente.
Un projet déjà en marche et certains conseillers pressentis
Huit banques ont déjà souscrit à près de 11 milliards de dollars de dettes pour soutenir l’accord sur les pipelines. Par ailleurs, Aramco a déjà embauché Morgan Stanley comme conseiller en fusions et acquisitions ainsi que le groupe bancaire japonais MUFG. Ce dernier avait déjà apporté ses conseils lors du financement de l’oléoduc, aujourd’hui il est pressenti pour assister cette nouvelle vente.
La vente des parts des oléoducs à un consortium était le plus important accord conclu par Aramco depuis plusieurs années. En effet, l’appel public à l’épargne fin 2019 était un record pour la société avec un montant d’environ 29,4 milliards de dollars. Ce géant de l’énergie fait aujourd’hui appel à plusieurs banques pour soutenir le financement de cette nouvelle vente importante.
Reproduire le succès d’ADNOC
Concrètement, le financement de cet accord devrait se faire par des souscriptions à des obligations sur deux ou trois transactions. La première de ces transactions est prévue pour le premier trimestre de 2022. Aramco a choisi ce système à la suite du succès des accords conclus par ADNOC reposant sur des contrats de cessions-bails.
L’Arabie saoudite serait le sixième marché de gaz au monde, ce genre d’accords démontre l’importance des actifs d’oléoducs et de gazoducs. C’est à partir de cet écrasant marché que le Master Gas System tire de la valeur de ses gisements de gaz. Pour l’instant, Aramco n’a pas choisi les banques qui l’accompagneront et Morgan Stanley et MUFG n’ont pas souhaité se prononcer.