L’Arabie saoudite devrait atteindre une capacité de production de brut de 13,3 millions de barils par jour d’ici fin 2026. De plus, le pays envisage d’accélérer les travaux dans les champs de la zone neutre avec le Koweït. Actuellement, le royaume produit 12 millions de barils par jour de pétrole brut.
L’alliance OPEP+
L’Arabie saoudite maintient, traditionnellement, une réserve d’une capacité de 2 millions de barils par jour. Le pays l’utilise sur demande afin de maintenir la stabilité du marché mondial lors de chocs d’approvisionnement. Elle servait, notamment, au début de la guerre du Golfe, en 1990, et, en 2003, lors de l’invasion de l’Irak.
Riyad, jusqu’à ce jour, refusait de se conformer à pression internationale pour libérer plus de pétrole. Parallèlement, le pays, malgré les sanctions internationales liées au conflit russo-ukrainien, maintient l’accord de production OPEP+ avec la Russie. Cependant, l’OPEP+ assouplit les réductions de production par tranches mensuelles de 432.000 b/j, rythme jugé lent par des pays consommateurs.
Manque d’investissements
Des ministres de l’OPEP+ jugent le manque d’investissements en amont responsable, en partie, de la hausse des prix du pétrole. Selon le ministre de l’Énergie, l’Arabie saoudite a besoin de 6 ans pour produire 1 million de b/j supplémentaire. Parallèlement, il ajoute que le royaume travaille, avec le Koweït, à l’augmentation de la production dans la zone neutre.
L’objectif de l’Arabie saoudite et du Koweït est de revenir aux anciennes capacités de production dans la zone neutre. Ainsi, deux ans seront nécessaires avant de retrouver une production de 400.000 b/j. En outre, les travaux sur le champ de Durra, disposant d’une capacité de 84.000 b/j de condensat progressent.
La zone neutre
Les champs de la zone neutre comprennent le site offshore de Khafji et celui onshore de Wafra. Les deux installations, objets d’un accord en 2019 entre l’Arabie saoudite et le Koweït, sont de nouveau opérationnelles depuis 2020. La production se répartit équitablement entre les deux pays.
La zone neutre constitue une source clef de barils supplémentaires. Au milieu des années 2010, les champs produisaient, généralement, un total combiné de 500.000 b/j. Par ailleurs, les marges bénéficiaires du raffinage augmentent à plus de $50 par baril depuis le début du conflit russo-ukrainien.