Arabie saoudite anticipe un déficit budgétaire jusqu’en 2027, impactant ses projets de diversification

L'Arabie saoudite projette un déficit budgétaire de 2,3% du PIB en 2025, avec une aggravation prévue à 2,9% en 2026 et à 3% en 2027. Ce creusement s'explique par la baisse des recettes pétrolières, conséquence des réductions de production décidées par le pays, et par l'augmentation des dépenses publiques destinées à financer ses projets de diversification économique.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Arabie saoudite projette un déficit budgétaire de 2,3% du PIB en 2025, avec une aggravation prévue à 2,9% en 2026 et à 3% en 2027. Ce creusement s’explique par la baisse des recettes pétrolières, conséquence des réductions de production décidées par le pays, et par l’augmentation des dépenses publiques destinées à financer ses projets de diversification économique.

Dégradation des finances publiques saoudiennes

Le ministère des Finances saoudien anticipe un déficit budgétaire croissant dans les années à venir. Alors que le budget 2025 devrait afficher un déficit de 2,3% du PIB, ce chiffre pourrait atteindre 3% d’ici 2027. Ces prévisions reflètent une tendance inquiétante pour le royaume, premier exportateur mondial de pétrole. La baisse des recettes pétrolières est directement liée à la politique de réduction de la production menée par le pays depuis 2022. Actuellement, la production quotidienne de pétrole brut est limitée à environ neuf millions de barils par jour (bpj), contre une capacité déclarée de 12 millions de bpj.

Les décisions de réduction de l’offre visent à stabiliser les prix du pétrole sur les marchés internationaux, mais elles ont également un impact direct sur les revenus de l’État. En 2025, les recettes devraient diminuer de 4,3%, s’établissant à 1,184 trillion de riyals (315 milliards de dollars), contre des dépenses publiques en hausse, atteignant 1,285 trillion de riyals (342,6 milliards de dollars). Le gouvernement se retrouve donc confronté à un dilemme budgétaire, alors même qu’il cherche à financer des projets de grande envergure pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures.

Aramco et la baisse des profits

L’impact de cette stratégie de production réduite se fait ressentir sur les résultats financiers d’Aramco, l’entreprise pétrolière nationale. En rythme annuel, la société enregistre une baisse de 14,5% de ses bénéfices au premier trimestre 2024, suivie d’une diminution supplémentaire de 3,4% au deuxième trimestre. Cette baisse s’explique par la contraction des volumes de production et des marges bénéficiaires, dans un contexte de marché complexe marqué par la volatilité des prix du pétrole.

Le défi pour l’Arabie saoudite consiste à maintenir un équilibre entre soutenir les cours du pétrole et générer suffisamment de revenus pour financer ses projets de diversification. La dépendance aux hydrocarbures reste forte, malgré les efforts entrepris pour renforcer d’autres secteurs économiques. Les initiatives en matière de développement non pétrolier, bien que prometteuses, demandent des financements substantiels.

Projets de diversification et stratégie économique

Sous la direction du prince héritier Mohammed ben Salmane, l’Arabie saoudite intensifie ses efforts pour transformer son modèle économique. Le programme **Vision 2030**, lancé en 2016, vise à diversifier les sources de revenus et à réduire la dépendance vis-à-vis des exportations de brut. Le royaume investit massivement dans des infrastructures touristiques, des zones économiques spéciales, et des projets industriels. NEOM, une mégapole futuriste construite en plein désert, ainsi que des initiatives dans le domaine du divertissement et des énergies renouvelables, en sont les illustrations les plus visibles.

Ces projets nécessitent des dépenses importantes qui pèsent sur le budget du royaume. Le gouvernement prévoit une augmentation des dépenses publiques à court terme pour stimuler ces secteurs stratégiques. En 2024, la croissance du PIB réel devrait être de 0,8%, principalement soutenue par une hausse de 3,7% des activités non pétrolières. Cependant, cette croissance reste modeste par rapport aux attentes, ce qui reflète les défis structurels auxquels le pays est confronté pour restructurer son économie.

Risques et perspectives à long terme

À moyen terme, la trajectoire budgétaire de l’Arabie saoudite dépendra de sa capacité à attirer des investissements étrangers pour soutenir ses projets. La diversification économique est impérative, mais elle repose sur des hypothèses de croissance optimistes dans un contexte mondial incertain. La volatilité des prix du pétrole et les tensions géopolitiques au Moyen-Orient pourraient compliquer la réalisation de ces ambitions.

De plus, l’augmentation des dépenses publiques à un moment où les recettes diminuent pose des questions sur la viabilité financière du modèle économique actuel. Les marges de manœuvre budgétaires pourraient se réduire, surtout si les projets de diversification ne génèrent pas rapidement des revenus suffisants. La gestion prudente des finances publiques sera cruciale pour éviter une augmentation excessive de la dette et préserver la stabilité macroéconomique du pays.

L’Australie offrira trois heures d’électricité gratuite par jour dès 2026

Le gouvernement australien prévoit d’introduire une offre d’électricité gratuite via le solaire dans plusieurs régions dès juillet 2026, afin d’optimiser la gestion du réseau électrique pendant les pics de production.

L’Inde réforme son marché de l’énergie renouvelable pour assurer l’intégration et la fiabilité

L’Inde met en œuvre de nouvelles réformes pour intégrer efficacement les énergies renouvelables dans le réseau national, avec un focus sur les projets de stockage et l’amélioration des contrats.

La Chine réoriente sa politique énergétique avec un nouveau mécanisme de tarification après un boom de 264 GW en 2025

La Chine a ajouté un record de 264 GW en éolien et solaire au premier semestre 2025, mais l'introduction d'un mécanisme de tarification compétitif pour les projets futurs pourrait exercer des pressions sur les prix et affecter la rentabilité des développeurs.
en_114041134540-2

L’État français active le contrôle IEF sur la cession d’Exaion à l’américain Mara

Le gouvernement a confirmé que la vente majoritaire d’Exaion par EDF au groupe Mara sera soumise à la procédure de contrôle des investissements étrangers, avec une réponse attendue d’ici fin décembre.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.
en_114021147540

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.
en_1140311065540

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.
en_1140290925540

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.
en_1140290935540

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.

ExxonMobil attaque la Californie pour bloquer les lois de divulgation climatique

Le géant pétrolier ExxonMobil conteste devant la justice deux lois californiennes exigeant la déclaration des émissions de gaz à effet de serre et des risques liés au climat, invoquant une violation de la liberté d'expression.

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.
en_1140281042540

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.