Après une flambée de tensions en janvier, marquée par des échanges de frappes entre l’Iran et le Pakistan, la visite de Ebrahim Raïssi au Pakistan ce lundi se présente comme une opportunité de restaurer les liens entre les deux pays. Cette détente intervient après des incidents où des opérations militaires ont causé des victimes civiles des deux côtés de la frontière.
Impact potentiel sur le projet de gazoduc
La normalisation des relations pourrait accélérer le projet de gazoduc Iran-Pakistan, crucial pour la sécurité énergétique pakistanaise. Le projet, inauguré en 2013, a été récemment remis sur les rails après que le Pakistan a donné son feu vert pour commencer les travaux sur une première section de 80 km, afin d’éviter des pénalités de retard dues à Téhéran. Du côté du Pakistan, un autre pipeline régional, le projet de pipeline TAPI (Turkménistan Afghanistan Pakistan Inde), est en attente d’approbation.
Feu vert du Pakistan et implications économiques
En février, le gouvernement pakistanais a officiellement lancé les travaux sur le gazoduc, soulignant l’importance stratégique de ce projet pour répondre à la demande croissante d’énergie. Cette décision intervient dans un contexte où le Pakistan cherche à diversifier ses sources d’énergie et à réduire sa dépendance aux importations coûteuses.
Opposition des États-Unis
Malgré l’avancée du projet, les États-Unis ont exprimé leur opposition en raison de leurs sanctions globales contre l’Iran. Cette position américaine pourrait représenter un obstacle significatif, affectant le financement et la progression du projet. La réaction des États-Unis illustre les complexités géopolitiques qui entourent l’accès à l’énergie dans la région.
La visite du président iranien au Pakistan pourrait marquer un tournant dans la mise en œuvre du projet de gazoduc, malgré les défis internationaux et les récentes tensions bilatérales. Cette initiative est perçue comme une étape cruciale pour la stabilité énergétique et économique du Pakistan.