Le secteur de l’éolien en mer a enregistré une année “record” en 2021 grâce à la Chine et devrait bénéficier d’une croissance importante – bien que toujours insuffisante – au cours de la décennie, a jugé mercredi le Conseil mondial de l’énergie éolienne (GWEC).
Les éoliennes en mer ont représenté l’an dernier 21,1 gigawatts (GW) de nouvelles capacités raccordées, trois fois plus qu’en 2020, selon un rapport publié par le GWEC en marge d’une conférence de l’ONU sur les océans organisée cette semaine à Lisbonne.
Ce “nouveau record” a permis d’atteindre une capacité de 56 GW pour l’ensemble des parcs offshore installés dans le monde. C’est la Chine qui se taille la part du lion, avec à elle seule 80% des nouvelles installations. Le pays, qui bénéficie d’une “croissance époustouflante” dans ce domaine, occupe ainsi la première place du point de vue des nouveaux parcs pour la quatrième année.
En dehors de l’Asie, l’Europe est la seule autre région avec de nouvelles installations établies l’an dernier, avec en tête le Royaume-Uni (plus de 2,3 GW), suivi par le Danemark (605 MW) et les Pays-Bas (392 MW).
Un record mais des prévisions inférieures à l’objectif fixé
Pour l’avenir, le GWEC a relevé ses prévisions et attend désormais 316 GW de capacités nouvelles sur la décennie (2022-2031), portant le total installé à 370 GW fin 2031. Le secteur estime qu’il bénéficie à la fois des ambitions climatiques mondiales et de la crise énergétique consécutive à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a souligné l’importance de la sécurité d’approvisionnement.
Ces prévisions sont toutefois inférieures à l’objectif de 380 GW d’ici 2030 fixé par les professionnels avec l’Agence internationale des énergies renouvelables (Irena). Il faudrait un effort énorme pour atteindre cet objectif, souligne le Conseil mondial de l’énergie éolienne, qui demande des procédures plus simples et rapides. Il alerte aussi sur les pressions inflationnistes qui pèsent sur la chaîne d’approvisionnement du secteur.