L’Angola, l’un des plus grands producteurs de pétrole d’Afrique, cherche à inverser la tendance à la baisse de sa production de brut. Le pays, qui a atteint un pic de 1,8 million de barils par jour en 2010, a vu sa production chuter progressivement, atteignant environ 1,2 million de barils par jour en 2023. Cette diminution a conduit à une prévision de baisse supplémentaire de 20% d’ici 2031, selon une étude de Fitch Solutions publiée en 2022. Pour éviter ce déclin, les autorités angolaises ont décidé d’intensifier leurs efforts pour découvrir de nouveaux gisements.
Le 14 février 2025, un accord a été signé entre TotalEnergies, ExxonMobil et l’Agence nationale du Pétrole, du Gaz et des Biocarburants (ANPG) pour lancer de nouvelles études prospectives dans les zones offshore du pays. Ces travaux viseront particulièrement les blocs 17/O6 et 32/21, des zones stratégiques où les deux compagnies pétrolières opèrent déjà en tant que partenaires. Ce programme a pour objectif principal d’identifier de nouvelles cibles de forage, dans l’espoir d’assurer la continuité de la production au-delà du seuil du million de barils par jour.
Des blocs stratégiques pour relancer la production
Les blocs 17 et 32 sont déjà des zones productrices importantes, avec des champs tels que Girassol, Dalia, Pazflor et Koambo, qui contribuent de manière significative à la production actuelle de pétrole. Cependant, pour stopper la baisse de la production, le gouvernement angolais mise sur la prospection de nouveaux gisements. Le succès de ces recherches pourrait, à terme, permettre une exploitation commerciale dans ces zones, ce qui serait crucial pour maintenir la stabilité du secteur pétrolier national.
Si les premières études promettent des découvertes intéressantes, la mise en œuvre des travaux reste en grande partie secrète, avec peu de détails sur le calendrier et les méthodes spécifiques qui seront appliquées. Toutefois, cette initiative s’inscrit dans une série d’efforts du gouvernement pour stimuler la production et maintenir une position compétitive sur le marché mondial du pétrole. D’autres projets similaires ont déjà été lancés, comme celui entre l’ANPG et Shell, concernant des études prospectives dans les blocs offshore 19, 34, 35, 37 et 43.
Maintenir la production à un niveau compétitif
L’objectif affiché par le gouvernement angolais est de stabiliser et, idéalement, d’augmenter sa production de pétrole dans les années à venir. La situation actuelle de l’industrie pétrolière de l’Angola, marquée par une production en déclin, a contraint les autorités à chercher des solutions durables. Le pays cherche à capitaliser sur ses ressources naturelles en renforçant ses efforts d’exploration pour pallier la réduction de la production des champs existants. Un échec à découvrir de nouveaux gisements pourrait avoir des conséquences graves sur l’économie nationale, qui dépend fortement des revenus du pétrole.