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Analyse de débris radioactifs de Fukushima : une étape clé du démantèlement

Un échantillon de débris radioactifs de la centrale de Fukushima a été acheminé secrètement vers un laboratoire près de Tokyo. Cette étape cruciale s’inscrit dans le long processus de démantèlement, qui devrait encore durer plusieurs décennies.

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L’opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power Company (Tepco), a annoncé le transport réussi d’un échantillon de débris radioactifs prélevé sur le site vers un laboratoire situé près de Tokyo. L’opération s’est déroulée dans le plus grand secret pour des raisons de sécurité, une approche devenue courante dans le traitement des matériaux hautement radioactifs.

L’échantillon, pesant environ 0,7 gramme, a été extrait à l’aide d’un équipement spécialement développé pour cette tâche. L’Institut d’ingénierie nucléaire d’Oarai, affilié à l’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA), se chargera de l’analyse approfondie de ce fragment de débris. Cette analyse devrait s’étendre sur plusieurs mois, avec l’objectif de collecter des données précieuses pour le futur des opérations de récupération de débris de combustible.

Une mission délicate en plusieurs étapes

Depuis l’accident de 2011, qui a suivi un séisme de magnitude 9,0 et un tsunami, le site de Fukushima reste l’objet d’un suivi constant. Le tsunami avait provoqué la fusion des systèmes de refroidissement de trois des six réacteurs en activité, menant à la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986. Les experts estiment que 880 tonnes de débris radioactifs demeurent à l’intérieur des réacteurs, représentant un défi considérable pour le démantèlement de la centrale.

Les travaux de démantèlement, qui s’échelonnent sur plusieurs décennies, nécessitent des moyens technologiques innovants. Le retrait progressif de ces débris radioactifs est l’un des aspects les plus techniques de ce projet. La JAEA prévoit que les résultats de l’analyse fourniront des informations cruciales pour envisager une expansion du champ d’application des futures opérations de récupération.

Une gestion des eaux controversée

Au-delà des débris de combustible, la gestion de l’eau stockée sur le site suscite des débats internationaux. Depuis août 2023, le Japon a commencé le rejet de cette eau dans l’océan Pacifique, une démarche validée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mais qui a provoqué de vives réactions de certains pays, notamment la Chine. Pékin a suspendu temporairement toutes ses importations de produits de la mer japonais, une mesure rapidement imitée par la Russie.

Malgré les critiques, l’AIEA a réaffirmé que le rejet de l’eau était conforme aux normes internationales de sécurité. En septembre, la Chine a toutefois assoupli sa position, annonçant une reprise progressive des importations de produits de la mer en provenance du Japon, signalant une possible diminution des tensions dans la région.

Les enjeux du démantèlement pour le Japon

Le démantèlement de la centrale de Fukushima constitue un chantier majeur pour le Japon et nécessite une coopération étroite avec les autorités internationales. Les efforts déployés par Tepco pour retirer et analyser les débris radioactifs illustrent la complexité du processus de décontamination en cours, qui demande des décennies d’engagement et d’innovations techniques.

Cette nouvelle phase d’analyse de débris représente une étape essentielle pour assurer une planification sécurisée et efficace des futures étapes du démantèlement. Le Japon continue de travailler sous le regard vigilant de la communauté internationale, cherchant à rassurer tant les habitants locaux que les pays voisins sur la sécurité des opérations.

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