L’Allemagne se rend aux urnes en septembre 2021 sur fond d’opposition entre conservateurs et Verts, notamment sur les questions énergétiques. Reuters a interrogé des dirigeants de compagnies d’électricité quant à leurs attentes à l’égard du prochain gouvernement, recueillant leurs citations.
L’Allemagne s’apprête à voter : les dirigeants réagissent
- Markus Krebber CEO, RWE : « Pour atteindre les objectifs climatiques [de l’Allemagne], une accélération sera nécessaire : il faudra rehausser les objectifs d’expansion des énergies renouvelables, des procédures d’autorisation pour les nouvelles installations éoliennes et solaires, des conditions pour le développement de l’hydrogène, mais aussi en matière de sécurité de l’approvisionnement. ».
- Leonhard Birnbaum, CEO de E.ON : « Nous devons radicalement accélérer la modernisation de l’infrastructure énergétique [de l’Allemagne]. […] Ces dernières années, les responsables politiques ont parié que les réseaux électriques locaux pouvaient faire face à une offre de plus en plus fluctuante de sources renouvelables d’une part, et à des consommateurs de plus en plus nombreux d’autre part […] sans faire de gros investissements. Il est clair que ce raisonnement ne fonctionnera plus… ».
- Klaus-Dieter Maubach, CEO d’UNIPER : « Uniper attend du nouveau gouvernement qu’il fournisse, au-delà d’objectifs, des conditions-cadres claires et, le cas échéant, des programmes de financement – par exemple pour promouvoir l’hydrogène. […] Avec l’abandon progressif du nucléaire et du charbon, la question de la sécurité de l’approvisionnement gagne en pertinence. Nous devrons investir dans des centrales électriques [pour garantir cette sécurité]. […] Mais les investissements ne pourront affluer que si le cadre est clair et l’approvisionnement de la capacité de réserve est rétribué. Le temps est un facteur essentiel. ».