Allemagne: La mobilisation pour le climat chute face aux priorités énergétiques

Le mouvement "Fridays for Future" en Allemagne connaît une mobilisation en baisse, avec seulement 75 000 manifestants, révélant un désintérêt croissant pour les politiques climatiques.

Partagez:

Le 20 septembre 2024, le mouvement Fridays for Future a rassemblé environ 75 000 manifestants en Allemagne, loin des chiffres records de 2019. Les manifestations, tenues dans des villes comme Berlin, Bonn et Munich, montrent un désintérêt grandissant pour les enjeux climatiques, autrefois au cœur des préoccupations de la société allemande. Les appels des militants pour la fin des investissements dans les combustibles fossiles n’ont pas su recréer l’élan de mobilisation des années précédentes.
Ce déclin intervient dans un contexte de recul des politiques climatiques, malgré la présence de ministres écologistes au sein du gouvernement d’Olaf Scholz. Les manifestants, brandissant des slogans tels que « Sauvons notre avenir », dénoncent un manque de volonté politique pour abandonner les énergies fossiles.

Les enjeux énergétiques en ligne de mire

L’Allemagne, grand consommateur de charbon et de gaz naturel, est confrontée à des choix stratégiques majeurs en matière de politique énergétique. Alors que le pays s’est engagé à réduire ses émissions de CO₂, les décisions politiques récentes révèlent une dépendance persistante aux énergies fossiles. Les investissements dans l’hydrogène vert et les énergies renouvelables avancent, mais à un rythme jugé insuffisant par les militants.
Cette situation est exacerbée par les résultats décevants du parti des Verts lors des dernières élections régionales et européennes. Les Verts, autrefois porteurs de l’agenda climatique, peinent à mobiliser, ce qui complique la mise en œuvre de politiques ambitieuses de décarbonation. Ce manque de soutien populaire rend difficile tout changement radical dans le paysage énergétique du pays.

Conséquences climatiques et pressions sociales

Les événements récents, tels que la tempête Boris, qui a ravagé l’Europe centrale en septembre, font écho aux préoccupations des experts concernant l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes causés par le réchauffement climatique. Malgré ces avertissements, la société allemande semble s’éloigner des mobilisations de masse en faveur du climat, peut-être en raison de priorités économiques immédiates.
La tempête Boris a provoqué des inondations importantes, causant la mort de 24 personnes. Bien que ces événements devraient, en théorie, renforcer les appels à l’action climatique, la réponse du public reste modérée. Les experts estiment que cette réaction atténuée pourrait s’expliquer par l’absence de résultats concrets dans les négociations climatiques et une fatigue générale face à l’urgence climatique.

Les perspectives du secteur énergétique allemand

Les investissements dans l’hydrogène et les renouvelables sont au cœur des débats politiques, mais ils ne suffisent pas à compenser l’utilisation continue du charbon et du gaz. Le gouvernement d’Olaf Scholz, bien que sous pression pour accélérer la transition énergétique, doit faire face à des enjeux économiques, notamment la sécurisation de l’approvisionnement énergétique à court terme.
Les critiques contre la lenteur des actions climatiques en Allemagne se multiplient, mais le poids des combustibles fossiles dans l’économie nationale reste considérable. La dépendance énergétique allemande vis-à-vis du gaz naturel, particulièrement en hiver, freine les ambitions du pays en matière de transition vers une énergie plus verte.

Le Royaume-Uni appelé à accélérer les réformes du prix de l’électricité

Le Comité britannique sur le changement climatique presse le gouvernement de réduire rapidement les coûts d’électricité pour faciliter l'adoption des pompes à chaleur et des véhicules électriques, jugée trop lente pour atteindre les objectifs climatiques fixés.

Bruxelles élargit les subventions aux technologies bas carbone et au nucléaire

La Commission européenne prolongera jusqu'à fin 2030 un cadre d’aides d’État élargi, permettant aux capitales de financer technologies bas carbone et nucléaire afin de préserver la compétitivité face à la Chine et aux États-Unis.

Le Japon risque un déficit électrique majeur de 89 GW dès 2050

Le gestionnaire japonais du réseau électrique anticipe un déficit énergétique pouvant atteindre 89 GW en 2050, en raison d'une demande croissante liée aux secteurs des puces électroniques, des véhicules électriques et des technologies basées sur l’intelligence artificielle.
en_114025062044540

L’UE valide des aides énergétiques ciblées pour les industries lourdes européennes

Les industries énergivores européennes pourront bénéficier d'aides d'État temporaires afin d'atténuer l'impact des prix élevés de l'électricité, selon un nouveau cadre réglementaire proposé par la Commission européenne dans le cadre du « Clean Industrial Deal ».

Maurice lance un appel d’offres international pour une centrale électrique flottante

Maurice cherche des investisseurs internationaux afin de construire rapidement une centrale électrique flottante d’environ 100 MW, destinée à sécuriser l’approvisionnement énergétique national d'ici janvier 2026 et pallier les déficits actuels de production.

L’Espagne et le Portugal renforcent leur réseau après la panne d’avril

Madrid annonce des mesures immédiates sur le stockage énergétique tandis que Lisbonne sécurise son réseau électrique, en réponse à la coupure historique ayant touché toute la péninsule ibérique fin avril.
en_1140290977540-2-1-768x364

L’Indonésie engage 190 milliards USD pour augmenter sa capacité énergétique d’ici 2034

L’Indonésie déploie son nouveau plan énergétique national prévoyant une hausse de capacité électrique de 69,5 GW sur dix ans, principalement financée par des producteurs indépendants, pour répondre à une demande intérieure en forte croissance.

France : Moratoire sur les renouvelables ; alerte sur l’impact industriel immédiat

La ministre française Agnès Pannier-Runacher dénonce le moratoire parlementaire sur les nouvelles installations d'énergies renouvelables, alertant sur la possible suppression de 150 000 emplois industriels et sur une dépendance énergétique accrue envers l’étranger.

Le nouveau règlement européen sur les batteries bouleverse la filière industrielle européenne

Le règlement européen sur les batteries, pleinement effectif dès le 18 août, modifie profondément les contraintes industrielles liées aux voitures et vélos électriques, imposant aux entreprises des règles strictes de recyclage, d'approvisionnement et de transparence.
en_114022062070540

Le Parlement européen presse Bruxelles d’agir sur les réseaux énergétiques

Le Parlement européen appelle la Commission à renforcer les infrastructures énergétiques et accélérer l'application du Pacte industriel vert afin d'améliorer la flexibilité et la sécurité énergétique du continent face à une volatilité accrue des marchés.

L’Europe investit massivement dans les réseaux électriques et le Clean Industrial Deal

La Commission européenne dévoile un plan ambitieux pour moderniser les réseaux électriques et lance le Clean Industrial Deal, mobilisant plusieurs centaines de milliards d'euros afin de renforcer l'autonomie industrielle et énergétique du continent.

Wood Mackenzie souligne l’avantage des services publics régulés face au boom des data centres

Aux États-Unis, les opérateurs de réseaux électriques régulés bénéficient d'un avantage décisif pour connecter au réseau les nouveaux centres de données, représentant désormais 134 GW de projets, selon un rapport de Wood Mackenzie publié le 19 juin.
en_114019062067540

La France fixe un objectif de 200 TWh renouvelables pour 2030

L’Assemblée nationale française valide un objectif chiffré à 200 TWh de production d’électricité renouvelable à l’horizon 2030, dans un texte législatif largement débattu sur le futur mix énergétique national.

États-Unis : stagnation des émissions en 2024, incertitudes sous l’administration Trump

En 2024, les émissions américaines de CO₂ restent stables à 5,1 milliards de tonnes, alors que l’administration Trump prépare une politique énergétique favorable aux hydrocarbures, soulevant des questions sur l’évolution future du marché américain.

France : Décret énergétique anticipé, l’Assemblée nationale dénonce un risque démocratique

La publication anticipée du décret énergétique français déclenche de vives réactions parlementaires, alors que le gouvernement cherche à sécuriser rapidement les investissements dans le nucléaire et les autres filières énergétiques.
en_114017062039540

Blackout en Espagne : analyse des causes et plan de financement européen validé

Sept semaines après la méga-panne électrique ibérique, l'Espagne identifie les failles techniques du réseau, tandis que la Banque européenne d’investissement valide un financement majeur pour renforcer l'interconnexion avec la France.

Madagascar investit dans une centrale thermique pour contrer les délestages chroniques

Madagascar prévoit l'ouverture imminente d'une centrale thermique de 105 MW afin de stabiliser rapidement son réseau électrique, particulièrement affecté dans les principales zones urbaines, tout en développant parallèlement des projets d’énergies renouvelables.

L’Inde propose des contrats virtuels d’achat d’électricité pour les industriels

La Commission centrale de régulation électrique indienne propose un nouvel outil financier permettant aux entreprises industrielles d’atteindre leurs cibles d’énergie renouvelable via des contrats virtuels, sans livraison physique de l'électricité, facilitant ainsi la gestion des obligations réglementaires.
en_114017062028540

La France accélère la PPE avec un décret attendu avant septembre 2025

Le ministre Marc Ferracci confirme la publication imminente du décret de programmation énergétique sans attendre la fin des débats parlementaires, incluant une augmentation substantielle des Certificats d'Économie d'Énergie.

Bruxelles cherche à accélérer les permis pour les projets d’énergie renouvelable

La Commission européenne a organisé un dialogue de haut niveau pour identifier les freins à l’octroi de permis, freinant l’avancement des projets d’énergie renouvelable et d’infrastructure énergétique dans l’Union européenne.