Algérie, pivot du corridor hydrogène vers l’Europe

L’Algérie se positionne comme un acteur clé dans le développement d’un corridor d’hydrogène vert reliant le Maghreb à l’Europe. Les ministres concernés viennent de signer une déclaration d’intention commune, renforçant les perspectives de partenariats commerciaux transcontinentaux.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le projet dénommé SoutH2 Corridor réunit plusieurs pays et entreprises autour d’un même objectif : acheminer l’hydrogène vert d’Afrique du Nord vers l’Europe centrale. La rencontre ministérielle organisée à Rome a réuni les représentants de l’Algérie, de la Tunisie, de l’Italie, de l’Allemagne et de l’Autriche. Au cours de cette réunion, des discussions ont porté sur les modalités de réalisation d’un pipeline d’environ 3 300 kilomètres. Les participants ont également abordé le rôle potentiel de l’Algérie dans la production d’hydrogène vert, compte tenu de ses ressources solaires et éoliennes.

Un itinéraire énergétique structuré

Les entreprises impliquées dans le projet, comme Snam et TAG, travaillent sur des études techniques pour adapter et étendre les infrastructures existantes. L’Algérie dispose de gazoducs déjà reliés au continent européen, notamment le Trans-Mediterranean Pipeline (Transmed), et ces installations pourraient être partiellement reconverties. Des travaux de modernisation et de construction de nouveaux tronçons sont planifiés, afin de transporter l’hydrogène à un débit commercialement viable. Le ministère de l’Énergie algérien a précisé que les études de faisabilité intégreront des procédures pour garantir la sécurité et l’efficacité des futurs flux transfrontaliers.

Les représentants politiques ont mis en avant la nécessité de cadres réglementaires clairs pour faciliter la circulation de l’hydrogène à travers les frontières. L’Union européenne (UE) soutient cette démarche dans le cadre de ses objectifs de diversification énergétique. La Commission européenne est présente en qualité d’observateur afin de suivre l’avancement du SoutH2 Corridor, classé parmi les Projets d’Intérêt Commun (PIC). Les pays concernés prévoient d’établir un calendrier pour réaliser ce pipeline d’ici 2030, en cohérence avec le Plan REPowerEU (REPowerEU).

Perspectives commerciales et engagement industriel

Sonatrach et Sonelgaz, respectivement l’entreprise publique responsable des hydrocarbures et la société nationale de l’électricité et du gaz en Algérie, ont été mandatées pour déterminer les capacités de production locales. Les investisseurs internationaux pourraient collaborer à la construction d’installations de dessalement afin de sécuriser l’approvisionnement en eau nécessaire à l’électrolyse. Des missions techniques vont analyser l’opportunité d’implanter de grandes centrales photovoltaïques et éoliennes, compte tenu des ressources naturelles disponibles dans plusieurs régions algériennes.

Les gouvernements signataires ont insisté sur l’importance de plans d’investissement coordonnées. Le financement bilatéral entre l’UE et l’Algérie inclurait des mécanismes visant à réduire les risques inhérents aux projets d’infrastructures à grande échelle. Les discussions portent sur la mise en place de garanties liées à la stabilité réglementaire et au remboursement des emprunts contractés pour développer les équipements. Des institutions financières européennes et d’autres partenaires évaluent déjà l’impact macroéconomique de cette coopération.

Coordination régionale et retombées pour le Maghreb

La Tunisie, partie prenante du projet, envisage de tirer profit des portions de gazoducs passant par son territoire pour développer ses propres capacités de production d’hydrogène vert. Des spécialistes étudient la faisabilité d’une expansion de l’infrastructure de transport afin de desservir plusieurs régions. L’idée consiste à optimiser les tronçons existants et à limiter les coûts de construction, tout en promouvant la compétitivité du corridor sur les marchés internationaux.

Les autorités des pays maghrébins soulignent que ce projet pourrait stimuler l’activité économique et l’emploi. Le déploiement de fermes solaires et éoliennes requiert des compétences variées, allant de la conception d’équipements industriels à la gestion de réseaux électriques intelligents. Des partenariats commerciaux pourraient se multiplier autour de la fourniture de services et de technologies, sous réserve que chaque acteur respecte les standards de fiabilité et de performance convenus.

Adaptation réglementaire et objectifs européens

Le cadre législatif défini par les Réseaux transeuropéens d’énergie (TEN-E) oriente la classification des projets de transport d’hydrogène. Les consortiums en charge du SoutH2 Corridor doivent répondre à des exigences de traçabilité et de compatibilité technique pour relier efficacement l’Afrique du Nord à l’Europe. L’UE précise que la part de l’hydrogène vert dans la consommation énergétique européenne doit augmenter de manière progressive, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles importées.

Les experts du secteur estiment que la capacité du pipeline pourrait atteindre quatre millions de tonnes d’hydrogène vert par an. Une telle quantité répondrait à une part significative des objectifs européens en matière d’hydrogène renouvelable. Les industriels autrichiens et allemands souhaitent ainsi sécuriser leur approvisionnement tout en diversifiant leurs sources d’énergie, dans le but de renforcer leur compétitivité à l’échelle mondiale.

Infrastructures et enjeux logistiques

Les opérateurs engagés dans le projet analysent les besoins en stations de compression et en dispositifs de contrôle de la pureté de l’hydrogène. Ce volet technique impacte la rentabilité du corridor, puisqu’il influe directement sur la quantité d’énergie transitant au quotidien. Les scénarios de maintenance prévoient une coordination continue entre les différentes sociétés de transport, afin de limiter les interruptions de service. Le respect des normes internationales relatives à la sécurité des ouvrages constitue un point clé pour l’ensemble des partenaires.

Des discussions portent également sur la tarification du transit de l’hydrogène, un facteur déterminant pour la pérennité de la filière. Les négociations en cours visent à fixer des tarifs qui prennent en compte les frais d’amortissement des installations et la répartition équitable des bénéfices. Les gouvernements engagés dans le corridor proposent d’établir des autorités de régulation dédiées, habilitées à définir des règles transparentes pour le commerce transfrontalier d’hydrogène.

Évaluation des risques et suivi de projet

Les parties prenantes conviennent de se réunir régulièrement pour évaluer l’avancement des travaux et l’atteinte des objectifs techniques. Les comités mixtes incluent des spécialistes de la production énergétique, des experts en infrastructures et des économistes. Les études portent sur la stabilité des sols traversés par le pipeline, ainsi que sur la protection des écosystèmes alentour. Les autorités algériennes mentionnent que certaines régions requièrent des études approfondies pour maîtriser les coûts et éviter les retards.

Le suivi financier englobe la gestion des fonds alloués par les institutions internationales et les partenariats privés. Les bailleurs de fonds exigent des indicateurs de performance, notamment sur le respect des échéances et des normes de qualité. Les pays du Maghreb tablent sur un transfert de compétences qui pourrait générer des effets d’entraînement pour d’autres secteurs économiques. Divers organes de coordination s’assurent de la cohérence globale entre les différentes phases de déploiement du corridor.

Perspectives régionales et interconnexions futures

Les observateurs du marché énergétique s’interrogent sur l’impact de ce corridor sur le commerce du gaz naturel, traditionnellement dominant dans les échanges entre l’Algérie et l’Europe. Les plans de diversification prévoient que l’hydrogène coexiste avec d’autres sources d’énergie, sans forcément les remplacer immédiatement. Les industriels algériens considèrent ce projet comme une occasion de moderniser leurs infrastructures de production, afin d’acquérir une expertise technologique exportable dans d’autres régions.

Les scénarios envisagés incluent la possibilité de prolonger le réseau vers d’autres pays européens. Des consultations pourraient être engagées avec de nouveaux acteurs pour étendre la portée du SoutH2 Corridor. Les prochaines étapes dépendront de la concrétisation des investissements et de la viabilité économique des propositions techniques. Les initiatives en cours suscitent des réflexions sur la place qu’occupera l’Algérie dans l’architecture énergétique internationale.

Lhyfe prévoit un chiffre d’affaires de EUR10mn en 2025 et réduit ses coûts dès 2026

Lhyfe vise à doubler son chiffre d’affaires l’an prochain, recentre ses priorités industrielles et prévoit une baisse de 30 % de ses coûts à partir de 2026 pour accélérer sa rentabilité.

Plug Power installe un électrolyseur de 5 MW en Namibie pour un hub hydrogène intégré

Plug Power a finalisé l’installation d’un électrolyseur PEM de 5 MW pour Cleanergy Solutions Namibia, marquant l'ouverture du premier site africain entièrement intégré de production et de distribution d’hydrogène vert.

AM Green et Mitsui scellent un accord pour un complexe d’aluminium vert en Inde

Le groupe indien AM Green a signé un protocole d'accord avec le conglomérat japonais Mitsui pour cofinancer une plateforme intégrée de production d’aluminium bas carbone d’un million de tonnes par an.
en_114018191235540

Next Hydrogen lève $20.7mn pour accélérer la production de ses électrolyseurs

Next Hydrogen finalise une levée de fonds de $20.7mn dirigée par Smoothwater Capital, renforçant sa capacité à commercialiser ses électrolyseurs alcalins à grande échelle et modifiant la structure de contrôle de l’entreprise.

Primary Hydrogen vise un permis au T1 2026 pour son projet Wicheeda North

Primary Hydrogen prévoit de lancer son premier programme de forage sur le site Wicheeda North dès l’obtention du permis en début d’année 2026, tout en réorganisant ses fonctions d’exploration internes.

Gasunie et Thyssengas vont relier les réseaux hydrogène néerlandais et allemands

Gasunie et Thyssengas ont signé un accord pour transformer des gazoducs existants en conduites d’hydrogène entre les Pays-Bas et l’Allemagne, facilitant l'intégration des ports néerlandais aux régions industrielles allemandes.
en_114017181230540

Statkraft et Fortescue prolongent leur accord d’électricité pour un projet hydrogène en Norvège

Le contrat d’approvisionnement énergétique conditionnel du projet Holmaneset est prolongé jusqu’en 2029, couvrant une période de dix ans d’alimentation, dans un contexte de poursuite des études de faisabilité par Fortescue.

HDF Energy et ABB codéveloppent une pile hydrogène multi-MW pour la propulsion navale

HDF Energy s’associe à ABB pour concevoir une pile à combustible hydrogène multi-mégawatts destinée à la propulsion et à l’alimentation des navires, consolidant ainsi leur stratégie sur le marché maritime mondial.

SONATRACH Renforce sa Coopération avec l’Europe pour l’Exportation d’Hydrogène Vert

SONATRACH poursuit sa stratégie d'intégration dans le marché de l'hydrogène vert, avec le soutien de partenaires européens, dans le cadre du projet Algeria to Europe Hydrogen Alliance (ALTEH2A) et du SoutH2 Corridor, visant à alimenter l'Europe en énergie propre.
en_114016171236540

GASCADE met en service 400 kilomètres de réseau hydrogène en Allemagne

L’opérateur GASCADE a converti 400 kilomètres de gazoducs en un corridor hydrogène stratégique entre la mer Baltique et la Saxe-Anhalt, désormais opérationnel.

Lummus et Advanced Ionics lancent une usine pilote pour l’hydrogène vert au Texas

Lummus Technology et Advanced Ionics ont entamé la construction d’une unité pilote à Pasadena pour tester une nouvelle technologie d’électrolyse à haute efficacité, marquant une étape vers la production d’hydrogène vert à grande échelle.

Nel investit dans 1 GW d’électrolyse alcaline pressurisée sur son site de Herøya

Nel ASA lance la phase industrielle de sa technologie alcaline pressurisée, avec une capacité de production initiale de 1 GW et un soutien de l’Union européenne atteignant EUR135mn ($146mn).
en_114014141225540

Peregrine Hydrogen et Tasmetals s’unissent pour une usine de nickel intégrée à Bell Bay

Peregrine Hydrogen et Tasmania Energy Metals ont signé une lettre d’intention pour installer une technologie d’électrolyse innovante sur le futur site de traitement de nickel de Bell Bay, en Tasmanie.

Elemental Clean Fuels lance une production d’hydrogène vert de 10 MW à Kamloops

Elemental Clean Fuels développera un centre de production d’hydrogène vert de 10 mégawatts à Kamloops, en partenariat avec Sc.wén̓wen Economic Development et Kruger Kamloops Pulp L.P., pour remplacer une partie du gaz naturel utilisé sur le site industriel.

La filière électrolyseurs vise un marché mondial de $42.4bn d’ici 2034

Porté par la demande en hydrogène vert et les plans industriels étatiques, le marché mondial des électrolyseurs pourrait atteindre $42.4bn d’ici 2034, selon les dernières prévisions de Future Market Insights.
en_114010101240540

Le marché mondial de l’hydrogène vert atteindra $74.81bn d’ici 2032

Porté par la mobilité et l’électrolyse alcaline, le marché mondial de l’hydrogène vert devrait croître à un rythme de 60 % par an pour atteindre $74.81bn en 2032, contre $2.79bn en 2025.

Plug Power s’engage avec Hy2gen sur un électrolyseur de 5 MW en France

Plug Power va fournir un électrolyseur PEM de 5 MW au projet Sunrhyse de Hy2gen à Signes, marquant une étape clé dans l’expansion de l’hydrogène certifié RFNBO dans le sud de la France.

Le projet HY4Link décroche le label européen de projet d’intérêt commun

Le réseau transfrontalier de transport d’hydrogène HY4Link obtient la reconnaissance de la Commission européenne comme projet d’intérêt commun, facilitant son financement et son intégration dans l’infrastructure énergétique européenne.
en_11404441233540

Symbio supprime 350 postes après le retrait stratégique de Stellantis

Le désengagement de Stellantis fragilise Symbio, contraint de réduire drastiquement ses effectifs dans son usine de Saint-Fons, pourtant au cœur d’un investissement industriel majeur soutenu par des acteurs publics et privés.

Thyssenkrupp va supprimer 11 000 postes pour céder sa division acier à Jindal

Le sidérurgiste allemand Thyssenkrupp restructure en profondeur son activité acier avec 11 000 postes supprimés et 25 % de capacité en moins, condition sine qua non à sa vente envisagée à l’indien Jindal.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.