En Algérie, l’entreprise italienne Eni annonce le démarrage du champ pétrolier HDLE/HDLS dans la concession de Zemlet el Arbi.
Démarrage de la production
En Algérie, Eni démarre la production du champ pétrolier HDLE/HDLS situé dans le bassin nord de Berkine. L’entreprise italienne indique que le début de la production intervient seulement six mois après sa découverte au mois de mars. En outre, HDLE/HDLS produit actuellement 10.000 barils de pétrole par jour.
L’augmentation de la production se fera grâce à un plan qui prévoit le forage de nouveaux puits en 2023. Cette réalisation est possible grâce au partenariat avec Sonatrach ainsi qu’avec la coopération des autorités locales. Elle est également possible grâce au modèle commercial en amont, basé sur la parallélisation des activités du projet, distinctif d’Eni.
Le développement rapide de HDLE/HDLS contribuera à dépasser les 120.000 barils d’équivalent pétrole par jour de production en 2023. De plus, cette production renforce le rôle d’Eni en tant que principale compagnie énergétique internationale opérant dans le pays. En outre, ces derniers mois, la compagnie italienne multipliait les partenariats avec l’Algérie.
Un partenariat accru
En juillet 2022, Eni faisait une nouvelle découverte de pétrole et de gaz dans le bassin onshore de Berkine en Algérie. Cette nouvelle découverte intervient sur un site exploité par Eni en partenariat avec Sonatrach. En outre, Quatre mois auparavant, l’entreprise découvrait du pétrole et du gaz dans la concession de Zemlet El Arbi.
Toujours en juillet, Eni signait un contrat avec Sonatrach Oxy et TotalEnergies. L’objectif du contrat est de favoriser l’augmentation des investissements en Algérie. Ce contrat s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi algérienne de 2019 sur les hydrocarbures.
En septembre 2022, BP annonçait vendre ses activités upstream en Algérie à Eni. L’entreprise précisait que cette décision comprend ses intérêts dans les concessions productrices de gaz d’In Amenas et d’In Salah. En effet, BP détenait des participations directes de 33,15% du projet In Salah et 45,89% du projet In Amenas.
Une impulsion politique
Le renforcement de la présence d’Eni en Algérie confirme la volonté de Mario Draghi, ancien premier ministre d’Italie de coopérer. En effet, Rome, s’efforce alors de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie. Cette décision intervenait à la suite du début du conflit russo-ukrainien et les multiples sanctions européennes.
L’Italie accélérait ses démarches pour réduire sa dépendance au gaz russe. Pour cela, l’Algérie apparaissait comme l’option favorite pour les nouveaux approvisionnements en gaz. Pour appuyer ce partenariat entre l’Algérie et l’Italie, l’ancien Premier ministre italien se rendait en Algérie.
Effectivement en avril dernier, Mario Draghi, accompagné de hauts responsables du secteur de l’énergie ainsi que d’autres responsables gouvernementaux, se rend à Alger. Cette visite contribue à renforcer la relation stratégique entre les deux pays , quand l’Europe traverse une crise énergétique majeure. Les deux partenaires évaluaient les possibilités de développement accéléré sur des champs spécifiques déjà découverts par Sonatrach.