Aker BP détient le champ pétrolier de Skarv qui représente à lui seul une production de 22 millions de mètres cubes par jour de gaz. Cependant, seulement la moitié est destinée à l’exportation. La compagnie utilise le gaz produit pour augmenter la production de pétrole en l’injectant dans les puits pour en augmenter la pression.
A ces fins Karl Johnny Hersvik, directeur général d’Aker BP a récemment déclaré:
« Il y a quelques opportunités que nous examinons, y compris les exportations de gaz par rapport à l’injection dans le champ de Skarv »
Karl Johnny Hersvik explique que son choix de favoriser l’exportation de gaz est directement lié à son prix.
Aker BP suit la dynamique norvégienne qui privilégie le gaz pour un marché européen en plein tourment.
Chaque jour, la Norvège exporte 334 millions de mètres cubes de gaz vers l’Europe selon l’opérateur Gassco. Elle assure 22% de l’approvisionnement européen en gaz naturel. Cela place le pays en deuxième position après la Russie sur le marché Européen.
Néanmoins, avec les tensions actuelles, l’Europe peine à importer du gaz russe. Cette situation crée des opportunités pour les compagnies norvégiennes comme Aker BP.
Avant elle, Equinor, le leader norvégien de l’énergie, fait le choix identique de privilégier le gaz sur le pétrole. Tout comme Aker BP, elle préfère réduire les injections de gaz dans ses champs de Heidrun et Gina Krog pour l’envoyer à l’exportation.