Air Liquide vient d’acquérir la totalité de la société H2V Normandy, qui prend le nom d’Air Liquide Normand’Hy. Depuis novembre 2019, cette entreprise vise à construire une centrale à hydrogène renouvelable à Port-Jérôme (Seine-Maritime).
Air Liquide prépare un électrolyseur de 200 MW
Mercredi 20 octobre 2021, l’entreprise a fait passer sa participation à H2V Normandy de 40% à 100%. L’entreprise est renommée « Air Liquide Normand’Hy ». Le jour même, l’enquête publique pour le projet de centrale à hydrogène se terminait.
Ce projet concerne la zone industrielle de Port-Jérôme, en Seine-Maritime. Il s’agit de construire un électrolyseur produisant de l’hydrogène vert. L’électrolyse de l’eau est une méthode de production sans émissions de carbone, réduisant le bilan carbone de la centrale.
Éviter 250.000 tonnes de CO2
L’électrolyseur de Port-Jérôme doit produire au moins 200 mégawatts. Il évitera ainsi l’émission de plus de 250.000 tonnes de CO2 par an. Sa mise en service est prévue en 2025.
Le site sera raccordé au réseau d’hydrogène qu’Air Liquide déploie en Normandie. Il s’agit de créer le premier réseau fondé sur l’hydrogène vert du monde, dans la vallée de la Seine. La production de l’électrolyseur de Port-Jérôme est destiné à l’industrie et à la mobilité lourde.
Écosystème bas carbone en Normandie
Pour François Jackow, directeur général adjoint d’Air Liquide, « l’hydrogène [est] l’un des leviers essentiels » de la décarbonation. La société doit porter sa capacité totale d’électrolyse à 3 GW d’ici à 2030.
Air Liquide Normand’Hy doit « décarboner le bassin industriel normand, l’un des plus importants d’Europe », selon Jackow. En fournissant l’industrie en hydrogène vert, l’entreprise veut créer un véritable écosystème bas carbone en Normandie.
Le projet est bien placé pour recevoir des financements européens. Il est qualifié au second tour de l’appel à projets EU-ETS Innovation Fund 2020. La France l’a aussi notifié auprès de l’Union européenne pour l’appel à projets PIIEC H2.