Agnès Pannier-Runacher s’oppose à une nouvelle taxe sur les énergéticiens

La ministre de la Transition écologique met en garde contre une taxe envisagée sur les centrales électriques, soulignant le risque de répercussion sur les factures des Français.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a exprimé des réserves mercredi concernant l’instauration d’une nouvelle taxe sur les centrales de production électriques. Cette mesure, potentiellement lucrative pour l’État avec des recettes estimées à 3 milliards d’euros, pourrait néanmoins entraîner une augmentation directe des factures énergétiques pour les consommateurs français.

Lors d’une interview sur BFMTV, Mme Pannier-Runacher a souligné les conséquences possibles de cette taxation. « Faire peser une taxe sur les énergéticiens, c’est prendre le risque qu’elle soit ensuite immédiatement reprise dans les factures des Français », a-t-elle déclaré. Cette perspective s’inscrit dans un contexte économique où les ménages ont déjà subi une hausse significative des coûts de l’énergie ces dernières années.

Impact économique et social de la taxe

La ministre a rappelé l’importance de la vigilance en matière de taxation énergétique, évoquant les propos tenus par le Premier ministre sur la nécessité de maîtriser l’augmentation des prix de l’énergie. « Les Français ont traversé trois ans de hausse des coûts de l’énergie. Nous sommes aujourd’hui à un moment où les marchés sont en train de revenir et ça doit finir par se voir dans la facture des Français », a-t-elle ajouté.

Cette taxe, proposée initialement par l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire, reste en discussion entre les acteurs du secteur électrique et le gouvernement. À ce jour, aucune annonce officielle n’a été faite concernant sa mise en œuvre. « Le budget n’est pas encore totalement arbitré. Donc, je vais rester prudente sur ces sujets-là », a précisé la ministre.

Réactions du secteur électrique

Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, interrogé sur RTL, n’a pas confirmé pour l’instant le maintien ou l’abandon de cette taxe. « On a présenté notre projet au Haut Conseil des finances publiques. On aura l’occasion de le présenter la semaine prochaine », a-t-il indiqué. Cette contribution, désignée sous le nom de « contribution sur les rentes inframarginales » (Crim), vise les installations de production dépassant 260 mégawatts, incluant les centrales nucléaires, hydroélectriques, éoliennes et à gaz.

Les principales entreprises concernées par cette mesure seraient EDF, en raison de son parc nucléaire important, suivi d’Engie, TotalEnergies et Iberdrola. Selon une source proche du dossier, EDF pourrait voir sa contribution atteindre environ 2,7 milliards d’euros. Cette perspective a suscité une vive inquiétude au sein du secteur de l’électricité, notamment en ce qui concerne les investissements dans les énergies décarbonées telles que le nucléaire, l’éolien et le solaire.

Conséquences pour les investissements décarbonés

La mise en place de cette taxe pourrait freiner les investissements dans les technologies vertes, essentielles pour la transition énergétique. Les acteurs du secteur craignent que des coûts supplémentaires ne soient répercutés sur les prix finaux de l’électricité, rendant les projets d’énergie renouvelable moins attractifs et retardant ainsi les objectifs de réduction des émissions de carbone.

La version précédente de cette taxe avait déjà généré des recettes significatives, avec 400 millions d’euros en 2022 et 300 millions en 2023. Ces fonds ont été réinvestis dans divers programmes énergétiques, mais la crainte persiste que la nouvelle taxe ne soit utilisée de manière similaire, renforçant ainsi la pression sur les consommateurs.

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Le Brésil lance une feuille de route pour réduire sa dépendance au pétrole

Le gouvernement brésilien a reçu l'ordre de définir sous deux mois un plan de réduction progressive des combustibles fossiles, appuyé par un fonds national de transition énergétique alimenté par les recettes pétrolières.
en_114088881233540-2

L’Allemagne en retard sur la directive RED III, une application rétroactive probable

Le gouvernement allemand pourrait manquer l’échéance de janvier 2026 pour transposer la directive RED III, provoquant des incertitudes sur les obligations de biocarburants et perturbant les marchés.

L’Italie attribue 8,6GW de capacités renouvelables lors de son appel d’offres Fer-X

L’Italie a alloué 82 % des capacités solaires et éoliennes proposées dans le cadre de son appel d’offres Fer-X, totalisant 8,6GW, avec des prix de rachat compétitifs et une forte concentration des projets dans le sud du pays.

Paris missionne Jean-Bernard Lévy pour revoir les subventions aux renouvelables

Face à l’alourdissement des dépenses publiques, le gouvernement français mandate deux experts pour réévaluer le dispositif de soutien aux énergies renouvelables électriques et au stockage, avec des propositions attendues sous trois mois.
en_11404441234540

L’armée polonaise s’engage à sécuriser le réseau électrique face à la menace des drones

L'opérateur national PSE s'associe aux forces armées pour protéger les postes de transformation, alors que les infrastructures critiques sont ciblées par des actes de sabotage attribués à des ingérences extérieures.

La Norvège lance une commission pour planifier l’après-pétrole

Le gouvernement norvégien met en place une commission chargée d’anticiper le déclin des hydrocarbures et d’évaluer les options économiques pour le pays dans les prochaines décennies.

Le Kazakhstan lance des appels d’offres pour 3 GW de capacités renouvelables d’ici 2026

Le Kazakhstan prévoit d’allouer 3 GW de projets éoliens et solaires d’ici fin 2026 par appels d’offres, avec un premier lot d’1 GW en 2025, dans un contexte de modernisation de son système électrique.
en_114022221229540

Les pannes électriques aux États-Unis atteignent un record de 11 heures par client en 2024

Les ouragans Beryl, Helene et Milton ont représenté 80 % des coupures d’électricité enregistrées en 2024, un pic inédit en dix ans selon les données fédérales.

France : la CRE lance un dispositif transitoire pour encadrer les fournisseurs

La Commission de régulation de l’énergie introduit un contrôle prudentiel temporaire sur les fournisseurs de gaz et d’électricité, via un « guichet à blanc » ouvert dès décembre, en attendant la transposition des règles européennes.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.