La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, conserve son rôle central dans la lutte contre le changement climatique et la décarbonation de l’économie française, selon un décret publié au Journal officiel. Bien que son ministère ait perdu le contrôle de l’énergie, des responsabilités clés lui restent attribuées, notamment la représentation de la France dans les négociations internationales sur le climat.
Son portefeuille ministériel, sous le gouvernement dirigé par François Bayrou, a été remanié pour inclure de nouvelles compétences. Renommé « Ministère de la Transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche », il reflète un recentrage sur les thématiques environnementales essentielles, comme les puits de carbone. Toutefois, la production énergétique est désormais sous la tutelle de Marc Ferraci, ministre de l’Industrie et de l’Énergie.
Responsabilités climatiques maintenues
Mme Pannier-Runacher conserve un rôle stratégique dans la planification écologique et énergétique, en collaboration avec le Premier ministre et d’autres ministères. Elle demeure également la principale représentante de la France lors des Conférences des Parties (COP) sur le climat, avec un rôle confirmé dans l’application des accords internationaux.
La COP30, prévue en novembre prochain à Belém, au Brésil, et la reprise de la COP16 sur la biodiversité en février à Rome, figureront parmi les moments forts de son agenda. Ces échéances cruciales témoignent de l’importance de son mandat dans les négociations internationales.
Décarbonation et efficacité énergétique
Bien que la gestion énergétique relève désormais de Bercy, Mme Pannier-Runacher reste associée à la promotion de l’efficacité énergétique et à la transition énergétique en France. Des dossiers tels que MaPrimeRenov pour le logement, le bonus écologique pour les transports et la décarbonation industrielle relèvent toujours de ses compétences, en partenariat avec d’autres ministères.
Forêts, mer et pêche : nouveaux enjeux
En plus de ses attributions traditionnelles, la ministre supervise désormais les forêts, la mer et la pêche, domaines auparavant rattachés respectivement aux ministères de l’Agriculture et du Partenariat avec les Territoires. La gestion de ces puits de carbone offre une nouvelle cohérence stratégique, bien que des arbitrages entre production économique et préservation environnementale soient à prévoir.
Ces ajouts renforcent son rôle dans le renouvellement forestier et la gestion de la filière bois, en lien étroit avec le ministère de l’Agriculture pour les aspects sylvicoles. De même, la gestion durable des écosystèmes marins devient une priorité.