Afrique : Stratégies et Défis de la Politique Énergétique Renouvelable

L'Afrique s'engage résolument vers une transition énergétique renouvelable, combinant croissance économique et réponse aux besoins énergétiques de 1,5 milliard d'habitants. Cette évolution présente à la fois des opportunités stratégiques et des défis complexes.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25£/mois*

*facturé annuellement à 99 £ la première année, puis 149£/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2£/mois*
puis 14.90£ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’Afrique est à l’aube d’une transformation énergétique majeure, adoptant massivement les énergies renouvelables pour répondre à la demande croissante d’électricité de sa population de 1,5 milliard d’habitants. Cette transition vise non seulement à stimuler la croissance économique, mais aussi à diversifier le mix énergétique du continent, actuellement dominé par les combustibles fossiles. Avec 60 000 MW d’énergie renouvelable déjà en service et 32 700 MW en cours de construction, les principales sources incluent le solaire, l’éolien, la géothermie, l’hydroélectricité et le nucléaire.

Cette expansion rapide des infrastructures renouvelables est susceptible de renforcer la stabilité économique régionale. En augmentant la capacité de production d’énergie renouvelable, l’Afrique peut favoriser l’industrialisation, créer des emplois et garantir une fourniture d’électricité fiable. Des pays comme l’Égypte, le Kenya et l’Éthiopie sont à la pointe de cette révolution énergétique. Par exemple, l’Égypte investit massivement dans les projets solaires et éoliens, tandis que le Kenya et l’Éthiopie exploitent leurs vastes ressources géothermiques.

Paysage des Investissements et du Financement

L’essor des énergies renouvelables en Afrique ouvre des opportunités significatives pour les investisseurs internationaux, les banques de développement et les fonds souverains. Toutefois, le financement de ces projets nécessite des modèles financiers robustes pour gérer les risques politiques et économiques inhérents au continent. Des instruments tels que le financement mixte, les obligations renouvelables et les contrats d’achat d’électricité (Power Purchase Agreements, PPA) sont cruciaux pour attirer les investissements privés tout en assurant la viabilité des projets.

Les institutions financières majeures, comme la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale et la Société Financière Internationale (IFC), jouent un rôle déterminant. Elles fournissent des financements directs et des mécanismes de réduction des risques, rendant les projets plus attractifs pour les investisseurs privés. Le financement mixte, qui combine capitaux publics et privés, permet de diminuer les risques et de mobiliser les investissements nécessaires à grande échelle pour les infrastructures énergétiques.

Les Défis à Surmonter

Malgré des perspectives encourageantes, l’Afrique doit faire face à plusieurs obstacles pour réussir sa transition vers les énergies renouvelables. La coordination des politiques et les défis réglementaires sont parmi les principaux freins. De nombreux pays africains manquent d’un cadre réglementaire cohérent pour le commerce transfrontalier de l’énergie et l’intégration des énergies renouvelables. Les pools énergétiques régionaux, tels que le Southern African Power Pool (SAPP) et le West African Power Pool (WAPP), tentent de promouvoir la coopération, mais nécessitent des améliorations significatives et un alignement des politiques pour gérer l’afflux d’énergies renouvelables.

En outre, les déficiences infrastructurelles constituent un autre défi majeur. Une grande partie de l’infrastructure énergétique africaine est obsolète, avec des réseaux de transmission insuffisants pour transporter l’énergie à travers les frontières. Par exemple, la construction d’une ligne de transmission de 1 700 km en Afrique de l’Ouest, reliant le Sénégal, la Gambie, la Guinée et la Guinée-Bissau, est une avancée, mais elle n’est que le début. La modernisation des réseaux de transmission est essentielle pour optimiser l’utilisation des énergies renouvelables à grande échelle.

Opportunités Stratégiques : Exploiter l’Innovation Technologique

Les entreprises énergétiques africaines ont l’opportunité de sauter les étapes traditionnelles de développement énergétique en adoptant des technologies de pointe. Les systèmes énergétiques décentralisés, tels que les micro-réseaux et les solutions hors réseau, offrent des alternatives rentables aux investissements massifs dans les réseaux centralisés. De plus, les avancées en stockage d’énergie et en gestion des réseaux permettent une meilleure intégration des énergies renouvelables, réduisant ainsi la dépendance aux combustibles fossiles.

Les plateformes numériques et la gestion des données jouent également un rôle crucial. L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) et de l’apprentissage automatique optimise les flux d’énergie et prédit les schémas de consommation, garantissant une utilisation efficace de l’énergie renouvelable et minimisant les pertes. Ces technologies permettent une gestion plus dynamique et réactive des réseaux énergétiques, essentielle pour équilibrer l’offre et la demande.

Focus Régional : Marchés Leaders

La dynamique régionale en matière d’énergie renouvelable en Afrique révèle des leaders distincts. En Afrique du Nord, l’Égypte se distingue par ses projets solaires, éoliens, hydroélectriques et nucléaires à grande échelle. Sa position stratégique et ses infrastructures développées en font un acteur clé du marché énergétique méditerranéen, avec un fort potentiel d’exportation vers l’Europe.

En Afrique de l’Est, le Kenya et l’Éthiopie sont en tête du développement géothermique, exploitant leurs ressources naturelles pour diversifier leurs portefeuilles énergétiques. L’énergie géothermique offre une source de base stable, essentielle pour équilibrer les énergies renouvelables intermittentes comme l’éolien et le solaire.

En Afrique de l’Ouest, le Nigeria, la nation la plus peuplée du continent, a des besoins énergétiques considérables et un plan ambitieux pour intégrer l’énergie nucléaire dans son mix énergétique. Cependant, l’instabilité politique et une forte dépendance aux combustibles fossiles compliquent la transition vers les énergies renouvelables.

La réussite de ces initiatives régionales dépendra de la capacité des pays à surmonter les défis structurels et à optimiser les opportunités offertes par l’innovation technologique et les partenariats financiers. La transition énergétique en Afrique représente une opportunité stratégique majeure pour le continent. En adoptant des politiques énergétiques renouvelables robustes et en surmontant les défis infrastructurels et réglementaires, l’Afrique peut non seulement répondre à ses besoins énergétiques croissants mais aussi devenir un acteur clé dans le paysage énergétique mondial. La collaboration entre les gouvernements, les institutions financières et les investisseurs privés sera essentielle pour catalyser cette transformation, ouvrant la voie à une croissance économique durable et à une réduction significative de l’empreinte carbone.

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.
en_1140311056540

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.
en_1140311080540

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.
en_1140290927540

La Malaisie renforce ses investissements publics dans le gaz et le solaire

Le gouvernement malaisien prévoit d’accroître les investissements publics dans le gaz naturel et l’énergie solaire afin de réduire la part du charbon, tout en assurant la stabilité des coûts énergétiques pour les ménages et les entreprises du pays.

Les déséquilibres structurels freinent l’efficacité des financements climatiques publics

L’étude de Özlem Onaran et Cem Oyvat met en lumière les limites structurelles du financement climatique public, soulignant la nécessité d’un alignement plus étroit avec les objectifs sociaux et économiques pour renforcer l’efficacité et la résilience des dépenses publiques.

La Norvège obtient gain de cause devant la CEDH sur ses licences pétrolières offshore

La Cour européenne des droits de l’homme a validé l’octroi de licences pétrolières en Norvège, estimant que le report de l’évaluation climatique n’enfreint pas les garanties procédurales prévues par la Convention.
en_1140281042540

Singapour investit massivement dans l’atome civil et les réseaux énergétiques régionaux

Singapour renforce sa stratégie énergétique à travers des investissements publics dans le nucléaire, les interconnexions électriques régionales et les infrastructures gazières pour sécuriser son approvisionnement à long terme.

Le Gabon investit 560 milliards FCFA pour encadrer sa sortie progressive du pétrole

Alors que la production pétrolière recule, le Gabon mise sur des réformes réglementaires et des investissements structurants pour bâtir un nouveau cadre de croissance axé sur la transformation locale et l’industrialisation.

Le Cameroun exonérera les équipements de biocombustibles dès 2026 pour relancer le secteur

Le Cameroun adoptera en 2026 un régime d’exonération douanière sur les équipements industriels liés aux biocombustibles, dans le cadre de sa nouvelle stratégie énergétique visant à encadrer un secteur encore peu structuré.
en_1140261046540

La Bolivie autorise l’importation privée de carburants pour pallier la crise

Face à une pénurie persistante de carburants et à l’épuisement des réserves en devises, le Parlement bolivien a voté une loi exceptionnelle permettant aux acteurs privés d’importer essence, gazole et GPL sans taxe durant trois mois.

Le Ghana table sur 16 milliards $ de revenus pétroliers malgré une production en déclin

Le Ghana espère capter 16 milliards $ de revenus pétroliers en dix ans, mais la baisse continue de sa production soulève des incertitudes sur la stabilité à long terme du secteur.

Kinshasa et Vingroup signent un accord pour un projet urbain et énergétique majeur

Le gouvernement de Kinshasa a conclu un protocole d’accord avec le groupe vietnamien Vingroup pour développer un vaste projet urbain de 6 300 hectares et moderniser la mobilité grâce à un réseau de transport électrique.
en_1140261063540

La demande croissante d’électricité au Texas modifie le mix énergétique d’ERCOT

Le réseau ERCOT adapte sa production face à une consommation électrique record, en misant sur l’essor du solaire, de l’éolien et du stockage par batteries pour maintenir l’équilibre du système.

La France relève à €8bn le financement des CEE pour 2026

Le gouvernement français augmentera de 27% le budget des certificats d’économies d’énergie en 2026, mobilisant plus de fonds privés pour soutenir la rénovation thermique et la mobilité électrique.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25£/mois*

*facturé annuellement à 99 £ la première année, puis 149£/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2£/mois*
puis 14.90£ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.