Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré jeudi l’état de catastrophe nationale pour faire face à la profonde crise de l’électricité qui impacte le quotidien et l’économie du pays. Les coupures de courant programmées durent jusqu’à 12 heures par jour et la pénurie d’électricité s’est accentuée ces derniers mois.
Déblocage de fonds exceptionnels
L’état de catastrophe permet de débloquer des fonds exceptionnels pour faire face à la crise. Ramaphosa a déjà déclenché cette procédure l’année dernière en raison des inondations qui ont causé la mort de plus de 400 personnes dans le sud-est du pays.
Contexte économique et social difficile
Cette crise s’ajoute à la corruption de l’ère de Jacob Zuma et à la situation financière difficile d’Eskom, la compagnie publique qui produit 90% de l’électricité du pays. Eskom est confrontée à des dettes importantes et à des centrales vieillissantes qui sont fréquemment en panne.
L’Afrique du Sud peine à se tourner vers les énergies propres et à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles. Un plan d’investissement de 98 milliards de dollars a été approuvé l’an dernier pour soutenir la transition énergétique.
En plus de la crise de l’électricité, le pays fait face à un taux de chômage élevé (32,9%), une croissance faible (0,3%) et une inflation persistante. La colère populaire a gagné la rue ces dernières semaines en raison des coupures d’électricité et des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes.
En conclusion, la déclaration de l’état de catastrophe nationale par le président Ramaphosa montre l’importance de la crise de l’électricité pour le pays et les mesures prises pour faire face à la situation. Cependant, les défis économiques et énergétiques persistent et il est important de continuer à travailler pour surmonter ces obstacles pour l’avenir du pays.