Le dimanche 23 février 2025, une grande partie de l’Afrique du Sud a subi d’importantes coupures d’électricité après l’annonce par Eskom, l’entreprise publique d’électricité, de la mise en place de restrictions prolongées. Cette décision intervient à la suite de pannes simultanées dans trois centrales à charbon, compromettant la stabilité du réseau électrique.
Activation du stade six de gestion de la charge
Eskom a activé le stade six de son plan de gestion de la charge, une mesure destinée à limiter la pression sur le réseau. Ce niveau impose jusqu’à douze interruptions de courant sur une période de quatre jours, chaque coupure pouvant durer jusqu’à quatre heures. Le stade huit, qui représente la situation la plus critique, n’a pas encore été enclenché.
Retour des coupures après une période de stabilité
Ces coupures interviennent après une période de relative stabilité. Fin janvier, Eskom avait imposé des interruptions limitées pour la première fois après environ 300 jours sans coupures. En février, l’entreprise avait affirmé avoir assuré l’alimentation électrique pendant 99 % du temps entre avril 2024 et février 2025, contre près de 10 % l’année précédente.
Des difficultés structurelles persistantes
Eskom, qui fournit la majeure partie de l’électricité sud-africaine et environ 20 % de l’énergie consommée dans certains pays voisins comme la Zambie et le Zimbabwe, fait face à d’importants défis structurels. L’entreprise, qui génère plus de 80 % de son électricité à partir du charbon, est sous pression pour diversifier ses sources d’énergie. En parallèle, elle est confrontée à une dette importante, conséquence de plusieurs années de corruption, de mauvaise gestion et de négligence dans l’entretien des infrastructures. Le vol et le vandalisme aggravent la crise énergétique actuelle.
Un impact économique et social croissant
Les coupures récurrentes pèsent sur l’économie sud-africaine, perturbant les industries et les entreprises qui dépendent d’un approvisionnement stable en électricité. Les ménages sont également affectés, avec des interruptions qui modifient leur quotidien. Cette situation souligne la nécessité pour Eskom de revoir sa politique énergétique et d’adopter des solutions permettant de stabiliser durablement le réseau.