L’Afrique du Sud va bénéficier de $8,5 milliards d’investissements étrangers pour développer son secteur énergétique. Eskom compte profiter de cette manne financière pour transiter vers des énergies moins polluantes que le charbon.
En Afrique du Sud, la production électrique est défaillante
En Afrique du Sud, Eskom dispose de 15 centrales à charbon vieillissantes produisant plus de 80% de l’électricité du pays. D’ici à 2035, 22.000 MW issus des centrales à charbon doivent fermer sur un total de 46.000 MW. L’entreprise exploite également l’unique centrale nucléaire du continent africain.
Une dette de $25 milliards
L’entreprise publique sud-africaine est endettée à hauteur de $25 milliards. Elle comble cette dette progressivement en fonction des aides du gouvernement.
Or, Eskom entrevoie cette crise du charbon comme une opportunité. Elle qui n’arrivait pas à attirer les investissements étrangers sait dorénavant qu’un plan de $8,5 milliards est sur la table. Cet argent ne devant servir qu’à sortir de l’économie du charbon.
Les perspectives
Eskom étudie donc de nombreux projets de transition. Premièrement, l’installation d’usines de composants pour les infrastructures d’énergies renouvelables sur le sol sud-africain. Deuxièmement, le développement de deux projets de centrale au gaz ayant un potentiel global de 4 GW, dont une reconversion de centrale à charbon de 1 GW.
De manière générale, les $8,5 milliards accordés par les pays occidentaux lors de la COP26 vont permettre de dynamiser et diversifier le mix énergétique sud-africain. De nouvelles infrastructures de connexion aux meilleures zones solaires et éoliennes du pays sont prévues. Ainsi que le renforcement du réseau privé pour recevoir une partie plus importante de production privée d’électricité.