Affaire Bourbon: Marc Cherqui au cœur du procès pour corruption

Le procès de Marc Cherqui, ex-directeur fiscal de Bourbon, révèle des tensions autour de la corruption et des dénonciations en Afrique, avec des arguments contradictoires de la défense et de l'accusation.

Partager:

Procès Corruption Marc Cherqui

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Le procès de Marc Cherqui, ancien directeur fiscal du groupe parapétrolier français Bourbon, a mis en lumière les complexités d’une affaire de corruption touchant des agents publics en Afrique. Ce jeudi, les plaidoiries de la défense ont présenté deux versions diamétralement opposées du rôle de Cherqui, oscillant entre un courageux dénonciateur et un manipulateur opportuniste. Cette affaire, embarrassant une entreprise opérant dans quarante pays, a débuté en 2012 lorsque Cherqui a été arrêté à l’aéroport de Marseille avec 250 000 dollars dans sa valise, de retour d’une mission au Nigeria où Bourbon subissait un contrôle fiscal.

Les faits dévoilés

Marc Cherqui a dénoncé les pratiques de corruption au sein de Bourbon, révélant par ses mails le versement de 2,7 millions de dollars de pots-de-vin à des fonctionnaires nigérians. Le procureur Jean-Yves Lourgouilloux a requis des peines de prison, notamment contre trois membres de l’exécutif de Bourbon, dont Gaël Bodénès, actuel numéro 1 du groupe. Selon la défense de Cherqui, il n’était ni l’initiateur de la corruption ni le négociateur des paiements. Les 250 000 dollars trouvés sur lui seraient une prime pour avoir réduit un redressement fiscal de 227 millions de dollars à 4,1 millions.

La défense de Cherqui

L’avocat de Cherqui, Me Gaëtan Di Marino, a décrit son client comme un soldat sans marge de manœuvre, victime d’une « mort sociale » suite à son licenciement et à son impossibilité de retrouver un emploi. Di Marino a souligné que Cherqui a été puni pour avoir collaboré avec la justice, en dénonçant des pratiques de corruption profondément enracinées. Selon lui, éliminer le message a conduit à tuer le messager.

« Marc Cherqui est un soldat sans marge de manoeuvre qui n’est ni l’initiateur du recours à la corruption, ni le négociateur des paiements imposés par les contrôleurs »

L’accusation contre Cherqui

En revanche, Me Philippe Goossens, avocat d’un des dirigeants de Bourbon, a présenté Cherqui comme un « pompier pyromane », suggérant qu’il a divulgué des informations au fisc nigérian. Les avocats des dirigeants de Bourbon ont également réclamé la relaxe, attaquant la crédibilité de Cherqui en raison de ses versions changeantes des événements. Me Patrick Maisonneuve, défenseur de Gaël Bodénès, a affirmé que Cherqui accuse sa hiérarchie pour minimiser sa propre responsabilité.

Les répercussions pour Bourbon

Les peines requises comprennent deux ans de prison, dont un an avec sursis, et une amende de 100 000 euros contre Gaël Bodénès. Ce procès met en lumière les défis de la lutte contre la corruption dans les entreprises opérant à l’international, où les pressions locales peuvent compliquer le respect des normes éthiques. La complexité de cette affaire souligne l’importance d’une gouvernance transparente et de mécanismes robustes pour prévenir la corruption.
L’affaire Bourbon illustre les tensions entre dénonciation et responsabilité au sein des grandes entreprises. Marc Cherqui se trouve au centre de ce débat, oscillant entre le rôle de dénonciateur courageux et celui de manipulateur. Les décisions judiciaires à venir seront cruciales pour établir la vérité et orienter les futures pratiques de gouvernance d’entreprise dans des contextes internationaux complexes.

France : les factures d’électricité resteront stables en 2026 malgré la fin de l’Arenh

Le ministère de l’Économie prévoit une stabilité des tarifs réglementés en 2026 et 2027 pour 19,75 millions de foyers, malgré la suppression du dispositif Arenh et l’instauration d’un nouveau mécanisme tarifaire.

L’Union française de l’électricité publie 50 mesures pour électrifier l’économie française

La fédération du secteur électrique propose un plan complet pour réduire la dépendance aux énergies fossiles en remplaçant leur usage dans les transports, l’industrie et le logement par de l’électricité produite localement.

Le gouvernement tchèque rejette l’ETS2 et alerte sur un désavantage face à la Chine et aux États-Unis

Le nouveau ministre tchèque de l’Industrie veut bloquer le futur système européen d’échange de quotas d’émissions, estimant qu’il nuit à la compétitivité et menace l’industrie nationale face aux puissances mondiales.
en_114018191238540

Le gouvernement tchèque prépare le rachat de CEZ dans une opération à $9.6bn

Plusieurs scénarios sont à l’étude pour reprendre le contrôle de CEZ, acteur clé de l’électricité en Tchéquie, avec une opération estimée à plus de CZK200bn ($9.6bn), selon le ministre de l’Industrie.

La France reporte à 2026 la publication de sa feuille de route énergétique

Le gouvernement reporte à début 2026 la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l'énergie, freinée par des tensions politiques autour du partage entre nucléaire et renouvelables.

L’Indonésie vise $92bn pour verdir sa production électrique industrielle d’ici 2050

L’Indonésie prévoit $31bn d’investissements d’ici 2030 pour décarboner son électricité captive, mais reste entravée par sa dépendance au charbon et des incertitudes sur les financements internationaux.
en_114018181243540

Une frappe de drones coupe l’électricité à Khartoum et Port-Soudan, deux secouristes tués

Une attaque contre la station d’Al-Muqrin a paralysé une partie du réseau électrique soudanais, affectant plusieurs États et tuant deux secouristes lors d’une seconde frappe sur le site en feu.

La Bolivie met fin aux subventions sur les carburants pour contenir la crise monétaire

Le gouvernement bolivien supprime les subventions sur l’essence et le gazole, mettant un terme à un système en vigueur depuis vingt ans dans un contexte de tensions budgétaires et de raréfaction des devises.

Le régulateur polonais enquête sur des opérations suspectes avant l’annonce d’Orlen

Le gendarme financier polonais a lancé une procédure judiciaire sur des transactions douteuses liées à Energa, survenues juste avant l’annonce du projet de rachat total par Orlen.
en_114017181228540

Dalkia remporte la gestion du réseau de chaleur de Paris pour €15bn jusqu’en 2050

Le Conseil de Paris confie à Dalkia, filiale d’EDF, un contrat de €15bn sur 25 ans pour opérer le réseau de chaleur de la capitale, retiré à Engie, délégataire historique, dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales.

La Norvège veut obliger ses opérateurs à se préparer à des sabotages multiples

Le régulateur norvégien de l’énergie propose une réforme imposant aux opérateurs de réseau électrique une capacité de réparation multi-sites face à des actes de sabotage simultanés, avec un surcoût annuel estimé de 100 à 300 NOK par foyer.

São Paulo pousse pour la fin de la concession d’Enel avant 2028

L’État de São Paulo a demandé la déchéance de la concession d’Enel Distribuição São Paulo, relançant les tensions entre pouvoirs locaux et régulateur fédéral sur fond d’enjeux politiques et énergétiques majeurs à trois ans de l’échéance contractuelle.
en_114017171228540

L’Arabie saoudite accorde un prêt de 60 millions USD pour le réseau électrique mauritanien

La Mauritanie obtient un financement saoudien pour construire un tronçon clé de la « ligne de l’Espoir », dans le cadre de son programme d’extension du réseau de transport d’électricité vers l’intérieur du pays.

Comment fonctionne RESourceEU, le plan européen de sécurisation des matières critiques

RESourceEU organise une intervention directe de l’Union européenne sur les matières critiques via stockpiling, achats groupés et restrictions d’export, afin de réduire la dépendance extérieure et de sécuriser les chaînes industrielles stratégiques.

La France ouvre la dernière phase de consultation de sa stratégie bas-carbone 2050

La troisième Stratégie nationale bas-carbone entre en phase finale de consultation avant son adoption en 2026, définissant la trajectoire française de réduction des émissions jusqu’en 2050 avec des objectifs sectoriels et industriels chiffrés.
en_114014141228540

Berlin relève les revenus autorisés des réseaux électriques à partir de 2029

L’Allemagne autorisera une hausse d’au moins 1,4 % des revenus de ses opérateurs de réseaux à partir de 2029, tout en renforçant les exigences d’efficacité dans un compromis destiné à débloquer les investissements sans alourdir excessivement les tarifs.

La surcapacité électrique française force une révision stratégique avant fin décembre

Face à un excédent structurel d’électricité, le gouvernement s’engage à publier une nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie d’ici Noël, alors que l’alignement entre offre, demande et investissements devient un enjeu industriel et budgétaire majeur.

Les divisions sur les énergies fossiles bloquent l’adoption d’un rapport de l’ONU

Un rapport scientifique majeur du Programme des Nations unies pour l’environnement n’a pas été validé par les États membres, en raison de désaccords profonds sur les énergies fossiles et d’autres sujets sensibles.
en_114099991236540

RTE appelle à une électrification accélérée pour réduire la dépendance aux fossiles

RTE alerte sur le retard de la France dans l’électrification des usages, pourtant essentielle pour limiter les importations d’hydrocarbures et soutenir sa stratégie de réindustrialisation.

L’Inde annule 6,3 GW de connexions renouvelables, signalant un virage réglementaire

L’autorité centrale indienne a annulé 6,3 GW de connexions réseau pour projets renouvelables depuis 2022, une décision qui reflète un durcissement réglementaire et une volonté de recentrer la responsabilité sur les développeurs.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.