Le groupe canadien de construction et d’ingénierie Aecon a annoncé la signature d’un accord de coopération stratégique avec la société norvégienne Norsk Kjernekraft dans le but de développer des réacteurs nucléaires modulaires de petite taille, appelés SMR (Small Modular Reactors), en Norvège. L’accord porte spécifiquement sur le modèle BWRX-300 développé par GE Vernova Hitachi, actuellement en phase de construction au Canada.
Selon les termes de l’accord, les deux partenaires collaboreront pour élaborer une feuille de route couvrant les études de faisabilité, les processus de licence, la gestion des parties prenantes et l’identification des sites. Norsk Kjernekraft a d’ores et déjà identifié dix emplacements potentiels sur lesquels des études environnementales préliminaires seront lancées.
Un modèle canadien comme base opérationnelle
Le modèle BWRX-300, actuellement déployé sur le site de Darlington dans la province de l’Ontario, servira de référence pour le projet norvégien. Aecon a été mandaté en mai pour exécuter la phase de construction du réacteur canadien, un contrat évalué à environ CAD1.3bn ($934mn). Le projet, présenté comme le premier SMR raccordé au réseau à grande échelle en Amérique du Nord, est mené en partenariat avec Kiewit Nuclear Canada selon un modèle de livraison de projet intégré.
Dans ce cadre, Aecon apportera son expertise en fabrication avancée, en automatisation et en gestion de projet à Norsk Kjernekraft. Aaron Johnson, vice-président principal nucléaire chez Aecon Group Inc., a indiqué que l’entreprise est « fière de partager les meilleures pratiques et les enseignements tirés de son expérience canadienne ».
Des ambitions industrielles et un financement privé
Norsk Kjernekraft ambitionne de construire, posséder et exploiter des centrales SMR en Norvège, en partenariat avec des acteurs industriels à forte intensité énergétique. La société prévoit de déposer des demandes de permis conformément aux régulations norvégiennes et aux standards internationaux, en suivant la méthodologie par étapes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Le financement de cette initiative sera assuré en collaboration avec des industriels disposant d’une capacité financière importante ainsi que des partenaires du secteur privé. Le directeur général de Norsk Kjernekraft, Jonny Hesthammer, a déclaré que « cet accord constitue une étape clé pour accélérer le développement des SMR grâce à des partenariats internationaux solides ».