Le secteur pétrolier britannique voit l’émergence d’un nouvel acteur avec l’annonce officielle d’Adura, société issue de la fusion des actifs offshore d’Equinor ASA et Shell plc en mer du Nord. La nouvelle entité, baptisée Adura pour refléter les racines d’Aberdeen et la notion de durabilité, marque une avancée majeure dans l’organisation des partenariats commerciaux au sein de la filière énergétique nationale. La communication conjointe a été faite auprès des équipes le 26 juin, soulignant la finalisation de cette étape stratégique.
Concentration des ressources pour la sécurité énergétique
Adura regroupera les actifs pétroliers et gaziers détenus au Royaume-Uni par Equinor et Shell, avec un objectif de production dépassant 140 000 barils équivalent pétrole par jour en 2025. Equinor apporte ses participations dans les champs Mariner, Rosebank et Buzzard, tandis que Shell transfère ses intérêts dans Shearwater, Penguins, Gannet, Nelson, Pierce, Jackdaw, Victory, Clair et Schiehallion. Des licences d’exploration supplémentaires seront incluses dans l’opération, renforçant la capacité de développement de l’entreprise sur le long terme.
Le siège d’Adura sera installé à Aberdeen, ville reconnue pour son expertise en ingénierie et son rôle central dans la chaîne d’approvisionnement énergétique britannique. Selon les modalités de la transaction, la coentreprise sera détenue à parts égales par Equinor et Shell, chacune à hauteur de 50 %. Les parties précisent que le lancement opérationnel d’Adura reste soumis à l’obtention des autorisations réglementaires attendues d’ici la fin de l’année.
Partage d’actifs et maintien des portefeuilles stratégiques
Certains actifs stratégiques restent hors périmètre de la coentreprise. Equinor conservera la propriété de ses installations transfrontalières, telles que Utgard, Barnacle et Statfjord, ainsi que de ses projets dans l’éolien en mer, l’hydrogène, le captage et stockage de carbone, la production et le stockage d’électricité et de gaz. Shell, pour sa part, gardera le contrôle de l’usine Fife NGL, du terminal gazier de St Fergus et de ses projets éoliens flottants en cours, notamment MarramWind et CampionWind. Shell restera aussi développeur technique du projet de captage et stockage de carbone Acorn.
Le nouvel ensemble mobilisera l’expertise de près de 1 300 salariés, dont environ 300 employés par Equinor et 1 000 par Shell dans les activités pétrolières et gazières au Royaume-Uni. Les dirigeants des deux groupes ont souligné le rôle de ce partenariat commercial dans le renforcement du tissu industriel local et la poursuite de l’approvisionnement énergétique domestique.
Simon Roddy, Senior Vice President Shell UK Upstream, a déclaré : « Adura prend un tournant décisif avec ce nouveau nom, fondé sur une histoire forte en mer du Nord et porté par l’ambition de fournir une énergie sûre au Royaume-Uni pendant de nombreuses années. »