ADNOC Gas, une branche de Abu Dhabi National Oil Co. (ADNOC), prend des mesures significatives avec son nouveau projet de désulfuration. L’objectif est clair: réduire la teneur en soufre de son LNG produit à moins de 1 mg/m³ d’ici 2025-26. Ce projet pourrait non seulement répondre aux préoccupations environnementales mais aussi modifier la dynamique de demande et offre sur le marché du LNG.
Implications pour le marché
La teneur en soufre dans les cargaisons de LNG, majoritairement chargées depuis le terminal de Das Island d’ADNOC, se situait entre 4 et 5 mg/m³ l’année dernière. La réduction à moins de 1 mg/m³ pourrait améliorer la compétitivité des cargaisons de Das Island, rendant le LNG d’ADNOC plus attractif pour les acheteurs internationaux, notamment les entreprises japonaises de services publics qui privilégient un contenu en soufre très faible.
Défis et opportunités
Bien que la réduction du soufre offre des avantages significatifs, le projet soulève également des défis en termes de conformité aux spécifications contractuelles. La variabilité de la teneur en soufre pose un risque opérationnel perçu pour certains acheteurs, ce qui requiert une adaptation des contrats existants pour assurer la viabilité commerciale des cargaisons.
Perspectives futures
Le marché mondial du LNG est en constante évolution, et les actions d’ADNOC s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à optimiser et à moderniser sa production. Avec des projets comme celui de Ruwais, prévu pour la fin de la décennie, ADNOC ne se contente pas de répondre aux exigences actuelles mais prépare activement le terrain pour une production de LNG à faible teneur en carbone.
L’initiative d’ADNOC de réduire la teneur en soufre de son LNG marque un tournant potentiel dans l’industrie. Ce projet non seulement améliore l’attractivité de ses cargaisons mais souligne également l’engagement de la compagnie envers des pratiques plus durables.