Le secteur de l’hydrogène vert au Moyen-Orient enregistre une avancée notable avec la signature d’un contrat entre le groupe ACME et Sungrow. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’un projet de 320 MW destiné à produire de l’ammoniac vert à Oman, une première étape prévue pour 2026.
Le projet prévoit une capacité initiale de production de 300 tonnes par jour, grâce à des équipements d’électrolyse livrés par Sungrow d’ici fin 2025. Cette collaboration reflète l’ambition du groupe ACME d’investir dans des projets énergétiques innovants au Moyen-Orient et de positionner Oman comme un acteur clé dans la transition énergétique mondiale.
Un projet à forte dimension politique et économique
Ce projet d’hydrogène vert ne se limite pas à une avancée technologique. Il traduit également une volonté politique d’Oman de diversifier son économie, longtemps dépendante des hydrocarbures. L’investissement dans des technologies de production d’hydrogène et d’ammoniac vert répond à une double exigence : renforcer l’attractivité économique du pays et participer aux objectifs de décarbonation à l’échelle mondiale.
Ce projet pourrait devenir un levier pour attirer de nouveaux capitaux étrangers dans le secteur énergétique d’Oman, tout en contribuant à renforcer la sécurité énergétique régionale. L’hydrogène et ses dérivés, comme l’ammoniac, sont de plus en plus perçus comme des solutions viables pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, en particulier dans les secteurs industriels et des transports lourds.
Implications pour les marchés énergétiques
L’initiative portée par ACME reflète également une évolution des stratégies commerciales dans le secteur de l’énergie. La collaboration avec des fournisseurs expérimentés, capables de livrer des équipements répondant aux normes internationales, est essentielle pour accélérer le déploiement des technologies de pointe.
Oman, grâce à sa position géographique stratégique, pourrait devenir un hub de production et d’exportation d’hydrogène et d’ammoniac vers les marchés européens et asiatiques. Ce développement s’inscrit dans une compétition régionale accrue où les pays du Golfe tentent de capter une part croissante de la chaîne de valeur des énergies propres.