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Accusations au Kosovo : explosion sur un canal vital alimente les tensions avec la Serbie

Une explosion ciblant un canal stratégique au Kosovo attise les tensions avec la Serbie, accusée d'avoir orchestré l'attaque. Belgrade rejette ces allégations, tandis que les enquêtes se multiplient dans un climat déjà instable.

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Une explosion survenue vendredi soir près de Zubin Potok, dans le nord-ouest du Kosovo, a gravement endommagé une section du canal Ibar-Lepenac, essentiel à l’approvisionnement en eau potable et à la production énergétique du pays. Cet incident marque « la pire attaque contre les infrastructures » depuis la fin de la guerre de 1998-1999, selon le gouvernement kosovar, qui pointe du doigt la Serbie comme responsable. De son côté, Belgrade réfute toute implication.

Le canal joue un rôle vital pour des milliers de foyers et deux centrales thermiques nécessaires au réseau énergétique kosovar. Si l’attaque n’a pas encore interrompu la production d’électricité, elle a fortement réduit l’approvisionnement en eau, n’assurant qu’un quart des besoins habituels samedi matin.

Enquête et arrestations

Le gouvernement du Kosovo, épaulé par des forces locales et internationales, a lancé une vaste opération d’enquête, perquisitionnant dix sites et arrêtant huit suspects. Selon le ministre kosovar de l’Intérieur, Xhelal Svecla, ces actes relèvent de « terrorisme organisé », impliquant des groupes professionnels. Des armes, uniformes militaires et équipements divers ont été saisis, renforçant les soupçons d’une préparation minutieuse.

Le Premier ministre kosovar, Albin Kurti, a visité les lieux de l’explosion et affirmé que seuls des groupes organisés, possédant les capacités et les motivations, auraient pu mener une telle opération. Il a désigné la Serbie comme principale instigatrice, une accusation que Belgrade qualifie de « sans fondement ».

Réactions internationales

L’incident a suscité des condamnations fermes de l’Union européenne, des États-Unis, de la France et de la Turquie. Josep Borrell, haut représentant de l’UE, a qualifié l’attaque de « terroriste » et a appelé à une désescalade immédiate. La France a demandé des enquêtes approfondies, tandis que la Turquie a offert son soutien pour apaiser les tensions.

La Kfor, la mission de l’OTAN au Kosovo, surveille désormais les installations stratégiques, renforçant les mesures de sécurité pour prévenir d’éventuelles nouvelles attaques. Le gouvernement kosovar a également intensifié la surveillance des infrastructures critiques.

Position de la Serbie

Le président serbe, Aleksandar Vucic, a dénoncé une « attaque hybride » visant à discréditer la Serbie et à déstabiliser la région. Il a souligné que Belgrade mène sa propre enquête et a appelé au calme. La Liste serbe, principal parti politique représentant les Serbes du Kosovo, a également condamné l’attaque, tout en demandant une enquête internationale impartiale.

Un contexte de tensions persistantes

Les relations entre le Kosovo et la Serbie restent tendues, avec des pics de violence réguliers, notamment dans les zones à majorité serbe du nord. Cet incident intervient quelques semaines avant des élections législatives cruciales au Kosovo, alimentant les craintes d’une montée des tensions. Des experts estiment que l’attaque pourrait compliquer davantage les discussions, déjà fragiles, entre Belgrade et Pristina sous l’égide de l’Union européenne.

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