Durant la visite du Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani aux États-Unis pour des discussions avec le Président Joe Biden, les deux nations ont signé deux mémorandums d’entente. Ces documents visent la capture et le traitement du gaz naturel associé, normalement perdu par torchage, pour renforcer la production électrique en Irak. La joint-venture irakienne Basrah Gas Co (BGC) avait déjà reçu un prêt de 360 millions de dollars de la Banque mondiale en 2021 pour réduire le torchage du gaz.
Contexte environnemental et énergétique
L’Irak, qui a enregistré le deuxième plus haut niveau de torchage de gaz au monde en 2022 avec plus de 17.9 milliards de mètres cubes de gaz flambé, se positionne juste derrière la Russie selon les données de la Banque mondiale. Cette pratique non seulement gaspille d’importantes ressources énergétiques mais maintient aussi l’Irak dépendant des importations de gaz et d’électricité iraniennes.
Collaboration avec Siemens Energy et SLB
Le ministère du Pétrole irakien a annoncé en mars sa collaboration avec Siemens Energy et SLB pour transformer le gaz associé, qui serait autrement brûlé, en une source viable pour la production d’électricité.
Visées d’autosuffisance et défis liés aux sanctions
Avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance énergétique d’ici 2030, l’Irak travaille à diminuer sa dépendance vis-à-vis des importations énergétiques iraniennes, sujettes à des sanctions américaines nécessitant des dérogations périodiques. La dernière exemption a été accordée le 13 mars, avec des pressions continues des États-Unis pour réduire davantage ces importations.
Les pannes de courant fréquentes en Irak, en particulier pendant les mois d’été à forte demande de climatisation, ont déjà conduit à des troubles civils et à des manifestations mortelles. En tant que deuxième plus grand producteur de brut de l’OPEC, l’Irak a produit 4.28 millions de barils par jour en mars, révèle l’enquête Platts OPEC+ de S&P Global Commodity Insights.