Accord dans l’UE pour doubler la part d’énergies renouvelables d’ici 2030

L'Union européenne a conclu un accord pour augmenter de manière significative la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique d'ici 2030, tout en reconnaissant la biomasse comme source d'énergie renouvelable et en prenant en compte le rôle du nucléaire dans la production d'hydrogène décarboné.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

Les États de l’Union européenne et eurodéputés se sont accordés jeudi pour quasiment doubler la part des renouvelables dans la consommation énergétique d’ici 2030, volet-clé de l’ambitieux plan climat européen.

Le texte consacre comme « verte » la biomasse (bois brûlé pour produire de l’énergie), au grand dam d’ONG environnementales inquiètes de l’impact sur les forêts, et tient compte du rôle du nucléaire pour produire de l’hydrogène décarboné, pomme de discorde entre les Vingt-Sept.

L’accord, conclu après une nuit d’ultimes pourparlers, fixe l’objectif contraignant d’au moins 42,5% d’énergies renouvelables dans la consommation européenne d’ici 2030, un quasi-doublement du niveau actuel d’environ 22% (19% en France). Il s’accompagne d’un niveau-cible « indicatif » de 45% que les États s’efforceront d’atteindre. « Les renouvelables contribueront à notre souveraineté énergétique en réduisant les importations fossiles » et allègeront les factures, a salué Frans Timmermans, vice-président de la Commission. L’ONG Bureau européen de l’environnement a cependant regretté un objectif « faible et dépassé », alors que « les scénarios modélisés montrent que 50% sont possibles et recommandés pour respecter l’Accord de Paris ».

De fait, l’UE est déjà sur la bonne trajectoire. Après avoir doublé depuis 2004, la part des renouvelables est, « dans les conditions actuelles », sur la voie d’atteindre 45% d’ici 2030, voire 50% « en cas de soutien accru », estimait fin février le cabinet Ember, relevant notamment la croissance exponentielle du solaire.

Procédures simplifiées

Le texte accélère les procédures d’autorisations, avec l’établissement de « zones dédiées » où les autorités nationales seront tenues d’approuver sous 18 mois maximum les nouvelles installations d’énergies renouvelables (délai limité à 27 mois en dehors). L’UE prévoit 49% de renouvelables dans la consommation énergétique des bâtiments, avec une trajectoire progressive de verdissement pour le chauffage et le refroidissement. Dans les transports, les États devront d’ici 2030 soit réduire de 14,5% l’intensité des gaz à effet de serre grâce aux renouvelables, soit atteindre 29% de renouvelables dans la consommation finale d’énergie du secteur. Un objectif contraignant est fixé pour l’usage de « biocarburants avancés » (dérivés de matières non alimentaires) ou « carburants renouvelables non biologiques » (hydrogène, carburants synthétiques).

« Statut spécifique » du nucléaire

Les industriels, eux, devront gonfler de 1,6% par an leur recours aux renouvelables. Dans chaque pays, la part d‘hydrogène renouvelable dans l’hydrogène utilisé par l’industrie devra atteindre 42% d’ici 2030. Cependant, la présidence suédoise de l’UE, qui négociait au nom des États, a obtenu d’assouplir l’objectif pour les pays disposant d’un parc nucléaire pouvant produire de l’hydrogène décarboné. La question a déchiré les Vingt-Sept: la France et ses alliés réclamaient un traitement égal entre hydrogène renouvelable et « bas carbone » – une ligne rouge pour plusieurs pays (Allemagne, Autriche, Luxembourg, Espagne…), qui refusaient d’encourager le nucléaire dans un texte dévolu aux énergies vertes au risque de ralentir les investissements dans les renouvelables.

Finalement, l’accord trouvé prévoit que l’objectif 2030 d’hydrogène renouvelable pourra être réduit de 20% pour les États où la part « fossile » dans la consommation d’hydrogène sera inférieure à 23%. « La France ne sera pas obligée de construire du renouvelable pour faire de l’hydrogène pour l’industrie et les transports, mais pourra recourir au nucléaire », qui se voit accorder « un statut spécifique, ni vert, ni fossile », observe l’eurodéputé Pascal Canfin (Renew, centristes). De quoi satisfaire à la fois Paris et les pays refusant toute équivalence formelle entre atome et énergies vertes. « Cet accord consacre la reconnaissance du rôle du nucléaire dans l’atteinte de nos objectifs de décarbonation, une avancée de principe importante », a salué la ministre française Agnès Pannier-Runacher. Cette flexibilité s’appliquera à condition que le pays remplisse sa contribution obligatoire à l’objectif global de 42,5% de renouvelables dans l’UE, insiste l’eurodéputé Markus Pieper (PPE, droite), rapporteur du texte.

Biomasse

L’accord maintient le statut « renouvelable » de la bioénergie, mais renforce les critères de « durabilité » pour la biomasse, dont les sources seront hiérarchisées selon leur « valeur ajoutée économique et environnementale ». Certaines zones forestières seront exclues, les aides publiques plus restreintes. Défendue farouchement par les pays scandinaves, la pratique est dénoncée par les écologistes alors qu’on brûle déjà la moitié de la récolte de bois en Europe pour produire de l’énergie. Cette loi « récompensera les entreprises énergétiques brûlant des millions d’arbres, notre principal puits de carbone terrestre, aggravant la crise climatique et de biodiversité, et sapant la santé des gens », s’indigne Martin Pigeon, de l’ONG Fern.

Bolivie: Paz prépare une refonte énergétique, lithium et transit gazier

Le président élu annonce une ligne pro-marché: réforme graduelle des subventions carburants, revue des contrats lithium de Yacimientos de Litio Bolivianos (YLB) et monétisation du transit gazier entre l’Argentine et le Brésil, avec priorité à la sécurisation des approvisionnements.

Le Sénégal signe un accord stratégique avec deux sociétés canadiennes du secteur géoénergétique

Un partenariat de trois ans a été signé entre le Sénégal et deux entreprises québécoises pour développer les capacités géoscientifiques du pays et structurer son secteur énergétique à travers l’innovation technologique.

L’Afrique du Sud engage $127,5bn pour transformer sa politique énergétique nationale

Le gouvernement sud-africain prévoit 105 000 MW de capacités supplémentaires d’ici 2039 pour redéfinir son mix énergétique, soutenir l’industrialisation et renforcer la sécurité d’approvisionnement.
en_1140290964540

Les Pays-Bas veulent prolonger Borssele et créent un cadre légal pour de nouveaux réacteurs

Le gouvernement néerlandais engage une réforme législative pour prolonger la centrale nucléaire de Borssele jusqu’en 2054 et officialise la création d’une entité publique chargée de développer deux nouveaux réacteurs.

Londres lance un plan national pour créer 400 000 emplois dans l’énergie d’ici 2030

Le Royaume-Uni dévoile un plan structuré pour doubler les emplois dans l’énergie propre, appuyé par plus de £50 milliards ($61.04bn) d’investissements privés et la création de nouveaux centres de formation dans les régions industrielles.

Le Nigeria vise $23bn pour étendre l’accès à l’électricité d’ici 2060

Le vice-président Kashim Shettima a déclaré que le Nigeria devra investir plus de $23bn pour connecter les populations encore privées d’électricité, dans le cadre d’un objectif énergétique de long terme.
en_1140201043540

EDF promet des prix d’électricité stables en 2026 malgré la réforme tarifaire

Le PDG d’EDF a assuré que les prix de l’électricité resteront sous contrôle en 2026, alors qu’un nouveau système de tarification remplacera l’ancien dispositif dès le 1er janvier.

L’Organisation maritime mondiale reporte d’un an les négociations sur la taxe carbone maritime

Les discussions sur le cadre réglementaire du Net-Zero Framework, visant à instaurer une taxe sur les carburants marins émetteurs de gaz à effet de serre, sont suspendues jusqu’en 2026 après un vote majoritaire mené par l’Arabie saoudite.

Les tarifs douaniers menacent la stratégie énergétique et numérique américaine

Liberty Energy met en garde contre l’impact des droits d’importation sur les équipements de forage et de production électrique, évoquant un frein aux objectifs fédéraux liés à l’intelligence artificielle et à l’indépendance énergétique.
en_1140190928540

France : Enedis réforme les heures creuses pour 14,5 millions de clients dès 2025

Enedis réorganisera progressivement les plages horaires heures creuses à partir du 1er novembre, touchant 14,5 millions de clients d’ici 2027, selon les nouvelles règles fixées par la Commission de régulation de l’énergie.

L’Europe a déboursé €930bn de plus en énergie fossile entre 2021 et 2024

Un rapport met en lumière le poids financier des importations fossiles pendant la crise énergétique et souligne le rôle crucial de l’électrification dans la sécurité énergétique européenne.

France : Sébastien Lecornu veut revoir le financement public des énergies renouvelables

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé un réexamen du financement public des énergies renouvelables, sans modifier les objectifs nationaux, afin d’éviter les effets de rente et de mieux encadrer l’usage des fonds publics.
en_1140151032540

La France appelée à doubler ses capacités renouvelables pour garantir son autonomie énergétique

L’Observatoire du système électrique renouvelable 2025 alerte sur l’écart croissant entre les ambitions énergétiques françaises et la réalité industrielle, exigeant une accélération immédiate des investissements dans le solaire, l’éolien et les infrastructures associées.

KEDL perd $882,000 à cause de vols d’électricité au Nigeria au T1 2025

La société Kogi State Electricity Distribution Limited a déclaré une perte de ₦1.3bn ($882,011) due à des actes de fraude énergétique, compromettant la viabilité de ses opérations dans l'État de Kogi.

ZimZam 2025 mobilise les acteurs de l’énergie pour accélérer l’intégration régionale

Plus de 40 développeurs se réuniront à Livingstone du 26 au 28 novembre pour transformer les engagements énergétiques de l’Afrique australe en projets bancables et interconnectés.
en_1140121076540

La France freine sur la baisse des émissions avec seulement 0,8% prévu en 2025

Les projections du Citepa confirment un ralentissement marqué de la trajectoire climatique française, avec une baisse des émissions nettement inférieure aux objectifs définis dans la stratégie nationale bas-carbone.

Washington menace de sanctions les pays soutenant une taxe carbone maritime mondiale

Les États-Unis menacent d’imposer des sanctions économiques aux pays membres de l’Organisation maritime internationale qui approuveraient une taxe carbone sur le transport maritime mondial.

Accès à l’électricité : 730 millions de personnes toujours sans connexion en 2024

La progression mondiale de l’accès à l’électricité reste en net ralentissement, avec seulement 11 millions de personnes nouvellement connectées en 2024, malgré les efforts ciblés dans certaines régions d’Afrique et d’Asie.
en_1140101085540

Réforme du tarif électrique en France : les députés alertent sur un risque accru pour les consommateurs

Un rapport parlementaire met en cause la réforme de la tarification de l’électricité prévue pour 2026, pointant une exposition accrue au marché et un mécanisme de redistribution encore flou.

États-Unis : le Sénat valide deux nominations, basculant le FERC sous majorité républicaine

Le Sénat américain a confirmé deux nouveaux commissaires à la tête de la Commission fédérale de régulation de l’énergie, offrant une majorité républicaine qui pourrait redessiner l’approche réglementaire des infrastructures énergétiques nationales.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25$/mois*

*facturé annuellement à 99 $ la première année, puis 149$/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2$/mois*
puis 14.90$ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.