L’accident sur le site de Fukushima a exposé des travailleurs à des substances radioactives. Ce qui soulève des préoccupations concernant la sécurité des opérations de démantèlement de la centrale nucléaire.
Ce processus de démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi, située dans le nord-est du Japon, a débuté après la catastrophe du 11 mars 2011.
Un incident sur le chantier
Le vendredi dernier, un incident préoccupant s’est produit sur le site de Fukushima. Cinq ouvriers étaient en train de nettoyer des canalisations du système de filtration ALPS. On les utilise pour traiter les eaux de la centrale accidentée. Malheureusement, un tuyau s’est détaché accidentellement, éclaboussant deux personnes. Deux autres ouvriers ont également été exposés à la contamination lors du nettoyage.
Niveaux de radiation inquiétants
Les niveaux de radiation mesurés sur les deux travailleurs hospitalisés étaient alarmants, dépassant la limite considérée comme sûre. Heureusement, un médecin a rassuré en indiquant que le risque de brûlures liées à l’exposition aux radiations restait faible.
Les deux ouvriers hospitalisés sont actuellement sous observation à l’hôpital. Ils passeront environ deux semaines pour des examens de suivi. Par ailleurs, Tepco, l’opérateur de la centrale, enquête pour comprendre les circonstances de l’accident. Puis, il prendra les mesures nécessaires pour éviter de futurs incidents.
Rejets dans l’océan Pacifique
Récemment, Tepco a commencé à rejeter dans l’océan Pacifique, après traitement et dilution, l’eau issue des opérations de refroidissement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Cette phase du processus de rejet a été validée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et les autorités japonaises assurent qu’elle ne présente aucun danger pour l’environnement et la santé humaine.
Le traitement de l’eau radioactive
L’eau rejetée dans l’océan est traitée à l’aide du système ALPS (Système avancé de traitement des liquides), conçu pour éliminer les substances radioactives. Il est à noter que le tritium, un radionucléide généralement inoffensif à faibles doses, n’est pas éliminé. Par conséquent, l’eau est diluée avec de l’eau de mer avant d’être évacuée dans l’océan Pacifique, de manière à ne pas dépasser la limite cible de 1 500 Bq/L en matière de radioactivité, soit 40 fois inférieure à la norme japonaise pour ce type d’opération.
Le Japon prévoit de rejeter au total plus de 1,3 million de mètres cubes d’eau tritiée de Fukushima en mer, équivalant à 540 piscines olympiques. Ce processus s’étendra sur plusieurs décennies, conformément au calendrier actuel.