La déclaration de Natalya Nikipelova, présidente de TVEL (filiale de Rosatom), souligne la collaboration étroite entre la Russie et la Turquie pour le développement d’Akkuyu, premier projet nucléaire turc. La centrale est située dans la province de Mersin, dans le Sud de la Turquie. Ce partenariat s’insère dans les efforts bilatéraux pour renforcer la sécurité énergétique et soutenir les objectifs de décarbonation. Un projet majeur de hub gazier en Turquie avait déjà été lancé fin 2023 entre les deux pays.
Un modèle d’exploitation innovant
Le projet Akkuyu introduit le modèle BOO (build-own-operate) en Turquie, une première pour le secteur nucléaire du pays. Rosatom, en tant que constructeur, propriétaire et exploitant, assure une gestion intégrale du projet. Cette approche garantit non seulement la réalisation efficace du projet mais aussi sa maintenance et son exploitation optimales sur le long terme. Le choix de ce modèle reflète une confiance mutuelle et une volonté de partager les expertises et les risques associés.
Étapes clés et objectifs du projet
L’accord intergouvernemental entre la Russie et la Turquie définit des délais précis pour la mise en service des réacteurs, soulignant l’importance de respecter un calendrier ambitieux pour répondre aux besoins énergétiques croissants de la Turquie. Le début de la construction en 2018 et l’arrivée du combustible nucléaire en 2023 sont des jalons majeurs, anticipant le démarrage du premier réacteur en 2024. La centrale d’Akkuyu, une fois complète, jouera un rôle crucial dans le mix énergétique turc, fournissant environ 10% de l’électricité nationale.
Rosatom s’engage à développer une stratégie financière pour le démantèlement de la centrale d’Akkuyu et la gestion des déchets, illustrant une planification à long terme. Ce projet est également un pilier pour la sécurité énergétique de la Turquie, contribuant à réduire sa dépendance aux importations d’énergie et à avancer vers une économie bas carbone. La réussite d’Akkuyu pourrait servir de modèle pour d’autres projets nucléaires dans la région, renforçant la position de la Turquie en tant que leader énergétique régional.