Le conglomérat industriel helvético-suédois ABB cède au japonais Hitachi le reste de ses parts dans une co-entreprise spécialisée dans les réseaux électriques pour près de 1,7 milliard de dollars (1,7 milliard d’euros), annonce-t-il vendredi.
ABB va lui céder sa participation qui se monte à 19,9% dans Hitachi Energy, la co-entreprise formée en 2020 après la vaste transaction avec le groupe japonais pour lui vendre cette unité, indique-t-il dans un communiqué.
Cette cession devrait générer un gain de 1,425 milliard de dollars pour ABB, lui permettant de renforcer son bilan à l’heure où le groupe n’exclut pas de se lancer dans des acquisitions.
Sujette à approbation réglementaire, la transaction devrait être finalisée durant le quatrième trimestre, précise ABB.
ABB et Hitachi avaient signé fin 2018 un accord sur cette unité de réseaux électriques. Hitachi avait déboursé 714 milliards de yens (5 milliards d’euros à taux actuels) pour s’emparer de 80,1% de cette unité d’ABB, avec pour objectif d’accélérer le développement international de ses activités d’énergie.
Hitachi a finalement décidé d’exercer son option de rachat.
“Nous sommes ravis d’avoir trouvé un accord sur la dernière partie de la transaction plus tôt que prévu et dans des termes favorables”, a déclaré Timo Ihamuotila, le directeur financier d’ABB, cité dans le communiqué.
Les gains dégagés par l’opération donneront davantage de flexibilité à ABB dans ses décisions concernant l’allocation de ses capitaux, a-t-il souligné.
Le groupe qui fabrique aussi bien des robots industriels que des bornes de recharges électriques ou des systèmes de traction ferroviaire a lancé une grande réorganisation de ses activités sous la houlette de Björn Rosengren, l’ancien patron du groupe industriel suédois, arrivé aux commandes en 2020.
ABB notamment doit finaliser lundi la scission de ses activités de turbocompresseurs, regroupées dans une filiale rebaptisée Accelleron, qui doit faire son entrée à la Bourse suisse. Lors d’une assemblée générale extraordinaire pour valider cette entrée en Bourse, le patron d’ABB avait évoqué d’éventuelles acquisitions pour renforcer le cœur de métier du groupe.