Le Bitcoin et sa consommation énergétique dépasserait alors celle de l’ensemble de la population du Portugal, de la Norvège ou encore de l’Argentine. En 2017, le Bitcoin aurait engendré une consommation supérieure à celle de 159 États.
Cette consommation est essentiellement dû au « mining » nécessaire aux cryptos-monnaies.
Le Bitcoin consomme deux fois plus d’énergie que le Portugal
90 TWh de consommation énergétique en 2020
En 2017, le Bitcoin, sa création, son exploitation et sa maintenance avaient requis 30,25 TWh d’électricité. Il dépassait ainsi, à lui seul, la consommation de 159 pays.
En 2020, selon l’Université de Cambridge cette consommation énergétique a triplé. Par conséquent, le Bitcoin aurait engendré une consommation énergétique supérieure à 185 pays sur 2019 pays, régions autonomes ou États non-reconnus par l’ONU mais dont la consommation est recensée. En somme, cela représente une consommation énergétique deux fois supérieure à celle du Portugal.
2000% de la consommation énergétique du Mali
La pléthore de cette dépense se caractérise également par des taux ahurissants de la consommation énergétique engendrée par le Bitcoin par rapport à la consommation nationale. En Autriche par exemple, le Bitcoin représente 40% de la consommation en électricité du pays.
En Afrique, la consommation énergétique du Bitcoin est de 2000% supérieure à celle du Mali. Une absorption similiaire à celle du Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique et première économie du continent.
Une consommation énergétique engendrée par le minage, la blockchain et les data-centers
En somme, la volatilité du cours de sa valeur semble se répercuter sur celui de sa consommation énergétique. Ce phénomène s’explique par deux processus. Celui dit du « minage » premièrement. Cette étape de création du Bitcoin requiert de nombreux ordinateurs et accapare presque l’entièreté de leur capacité de calcul. Par conséquent, ces ordinateurs consomment beaucoup d’électricité.
Ensuite le processus dit de la « blockchain ». Celui-ci correspond, grossièrement, à la technologie permettant les flux sécurisés du Bitcoin entre utilisateurs. Or cette technologie entraine la mise en réseau de nombreux ordinateurs en même temps pour chaque transaction. Cela engendre donc une multiplication des connexions, et donc, une multiplication de l’électricité consommée.
Également, faut-il maintenir les Bitcoin existants. Cela demande des data-center très énergivores et polluants du fait de leur besoin en refroidissement.
Pour autant, il ne semblerait pas que la consommation énergétique engendrée par le Bitcoin doivent s’amoindrir. En réalité, tant que la valeur du Bitcoin ne cessera d’accroître, difficile de parier sur une baisse de la demande. Et donc, une baisse de sa consommation énergétique.
Vers une transition énergétique du bitcoin
De nouveaux modèles de blockchain moins énergivores
Des mesures pour restreindre l’impact énergétique ont d’ores et déjà été établies. En effet, une autre approche du modèle de « validation » des blockchains a été adopté par d’autres crypto-monnaies (Tezos, EOS, Cardano…). Un modèle de validation dit de « preuve d’enjeu » moins consommateur d’électricité.
Également, des pays comme l’Ukraine ont décidé de profiter du minage de crypto-monnaies afin de lutter directement contre le gaspillage numérique. D’après le ministère de l’Énergie ukrainien :
Cela permettrait non seulement de maintenir la charge garantie sur les centrales nucléaires, mais aussi de s’assurer que les entreprises peuvent attirer des fonds supplémentaires.
Si la crise sanitaire a entrainé une forte baisse de la consommation d’électricité en Europe, il n’est pas inenvisageable que le crypto-minage se révèle être un moyen efficace pour générer un revenu secondaire. Réel atout pour les centrales électriques et nucléaires qui possèdent déjà les infrastructures nécessaires et l’accès à une source d’énergie.
En conséquence, si le Bitcoin consomme énormément d’électricité, il pourrait, en outre, permettre d’améliorer la sécurité sur internet. Aussi, de sécuriser les connexions entre objets connectés (internet des objets ou IoT) et améliorer l’efficience énergétique de ces mêmes objets ou infrastructures.