Stockage de CO2: L’industrie pétrolière s’empare du CCUS

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Le stockage du CO2 est l’un des nouveaux enjeux au cœur des politiques environnementales des grands groupes pétroliers, Total et BP en tête. En effet, selon l’Agence internationale de l’énergie, l’augmentation importante de l’utilisation des énergies renouvelables, ces dernières années, ne suffira pas à satisfaire les objectifs de neutralité carbone adoptés par ces entreprises et devra être couplé avec la capture du CO2.

Ces entreprises pétrolières mais aussi minières et gazières, ne pourront pas neutraliser totalement leur émission de CO2 en raison du processus chimique de leur production. Or elles émettent 20% du CO2 global. De nombreuses sociétés ont donc choisi de se tourner vers la technologie CCUS pour réussir à respecter leurs nouveaux engagements en matière d’émission de CO2.

 

Développer la technologie de stockage du CO2

Actuellement les sites de captage, stockage et de valorisation du carbone sont encore peu développés. En effet, il n’existe que 21 CCUS, dont la moitié est aux Etats-Unis dans des complexes pétrochimiques. Ces derniers captent 40 millions de tonnes de CO2 par an selon Florence Delprat-Jannaud et Paul Broutin, spécialistes de ces questions au sein de l’IFP. Cependant, plusieurs groupes pétroliers ont montré un intérêt particulier pour développer cette technologie.

 

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<h2>Total consacre 10% de son budget de recherche au développement de CCUS</h2>
<p>Pour respecter son objectif de neutralité carbone en 2050, l’entreprise Total a décidé de faire partie des sociétés innovatrices qui cherchent à développer cette technologie. Son but est de capturer 5 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2050. Le premier émetteur de CO2 du CAC 40 investit d’ailleurs 85 millions d’euros par an dans ce projet.</p>
<h4>Un élan de décarbonisation chez les groupes pétroliers</h4>
<p>Alors que BP a aussi annoncé son ambition d’acquérir une neutralité carbone en 2050, Shell et Equinor souhaitent réduire de moitié leur emprunte carbone d’ici la même année. D’autres entreprises comme Chevron et ExxonMobil, plus en retard sur le plan des énergies recouvrables, misent  sur cette technologie pour rejoindre leurs concurrents en matière de décarbonisation.</p>
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<h2>Recycler ou stocker le dioxyde de carbone ?</h2>
<p>Le comité de recherche et développement de Total cherche notamment une solution rentable pour réutiliser le CO2 capter. La première avancée est celle d’injecter le gaz dans les puits de pétrole pour augmenter leur pression. Le CO2 peut aussi stimuler la croissance des végétaux ou encore produire de l’engrais. En Allemagne, Covestro utilise du CO2 dans des polymères tandis que Carboncure et solidia l’injectent dans du béton. L’usine Georges Olah l’additionne à de l’hydrogène vert pour créer un carburant de synthèse qui pourrait alimenter l’aviation pour réduire son impact.</p>
<h4>Un stockage moins couteux</h4>
<p>Cependant, se sont des solutions encore très couteuses. Le CO2 n’ayant actuellement aucune valeur, Total, comme la plupart des entreprises, a choisi de comprimer, refroidir, liquéfier puis injecter le gaz dans d’anciens réservoirs de gaz ou dans des cavités salifères étanches souvent dans le fond océanique. Le directeur de recherche de Total a déclaré à Ouest France :</p>
<blockquote><p>« Il y a de nombreux usages possibles mais tous sont actuellement trop gourmands en énergie, à l’exception de son incorporation dans le ciment, tel que cela est pratiqué par la start-up Solidia. Il n’y a pas de risque à réinjecter du CO2 à plus d’un kilomètre de profondeur, dans des réservoirs qui ont contenu du gaz naturel ou dans des cavités salifères, elles aussi étanches. »</p></blockquote>
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Plusieurs projets européens

Total s’est notamment associé avec Shell et Equinor pour investir 620 millions d’euros dans un projet de CCUS dans une zone industrielle d’Øygarden en Norvège. Le projet Northern Lights pourrait stocker jusqu’à 1,5 million de tonnes de CO2 par an. Ce dernier serait transporté par bateau puis injecté à 2.500 mètres sous les fonds marins. Ce projet démarrerait en 2024, sous réserve du feu vert des autorités Norvégienne.

L’entreprise souhaite aussi développer les projets NZT (Net Zero Teesside) et ZCH (Zero Carbon Humber) en mer du Nord britannique, avec BP Shell, Eni, Equinor et Royal Dutch. Ces sites devraient voir le jour en 2026. Cette initiative, soutenue par le réseau électrique britannique National GRid, permettrait de satisfaire l’objectif de Londres, d’atteindre une neutralité carbone en 2050. Ces deux projets sont soutenus et financés en partie par les États concernés.

 

Une réussite compromise ?

Malgré cet intérêt grandissant des compagnies pétrolières pour la technologie CCUS, ces dernières ne recueillent que 0,5% des investissements dans les énergies renouvelables. De plus, le coût d’un CCUS est de 150 euros la tonne. Peu rentable sachant que le CO2 capté n’a pas réellement de valeur selon Matthieu Auzaneau, Directeur de l’ONG The Shift Project, qui ne voit en cette technologie qu’un rôle subsidiaire. Cependant, selon Ouest France, le coût du matériel devrait baisser dès 2030 avec le développement de la filière.

Généraliser les taxes carbones pour financer des CCUS

Selon Matthieu Auzaneau, la solution serait d’augmenter les taxes carbones qui sont actuellement au faible prix de 30 euros la tonne sur le CO2. Cependant, pour lui, le système d’échange de quotas d’émissions de l’Union européenne est un long échec et ne permettra pas l’émergence de la technologie CCUS.

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