Marché de l’Énergie en Inde: Quel Équilibre des Sources?

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Le marché de l’énergie en Inde est en pleine mutation. Le pays accumule les succès dans son récent développement énergétique. Néanmoins, de nombreux défis demeurent, notamment liés à la pandémie de la Covid-19. En ce sens, le rapport de l’IEA India Energy Outlook 2021 sortie ce mois de février 2021 explore les opportunités et les défis à venir pour l’Inde.

Dans ce rapport sont présentés les futurs énergétiques possibles de l’Inde, à travers quatre scénarios différents :

  • Le « Stated Policies Scenario » (STEPS) fournit une évaluation de la direction que prend le système énergétique indien, compte tenu des contraintes actuelles.
  • Le « India Vision Case » se fonde sur une reprise rapide de l’économie.
  • Le scénario de reprise retardée prend en compte le cas où la pandémie se prolongerait.
  • Le scénario de développement durable étudie comment l’Inde pourrait mobiliser une poussée supplémentaire d’investissements dans les énergies propres.

Tour d’horizon de la situation énergétique indienne.

 

À lire sur energynews.fr : L’Inde ressert ses liens avec l’IEA en vue de son adhésion

 

Marché de l’Énergie en Inde : quel constat ?

 

L’Inde, 3ème consommateur d’énergie au monde

Le marché de l’énergie en Inde à beaucoup évolué ces dernières années. Le pays est le troisième consommateur d’énergie au monde, et dorénavant, des centaines de millions d’indiens sont branchés sur le réseau électrique. Par conséquent, les énergies renouvelables sont également en pleine croissance suscitant l’intérêt écologique et économique.

Toutefois, l’Inde deviendra bientôt le pays le plus peuplé du monde. Il en découle une croissance de la demande d’électricité massive au cours des vingt prochaines années.

 

Quelles conséquences de la croissance démographique ?

Cette croissance démographique est également liée au phénomène d’urbanisation, dont découle certaines problématiques que l’Inde devra solutionner. Par exemple, la croissance rapide du nombre de propriétaires d’unités de climatisation rend extrêmement variable la demande en électricité. Dans le même temps, l’urbanisation et la construction de nombreuses infrastructures augmenteront le part de l’électricité dans la consommation d’énergie résidentielle.

De plus, la crise de la Covid-19 a compliqué les efforts et des problèmes sont apparus. Entre autres, le manque d’approvisionnement fiable en électricité, la dépendance à l’égard de la biomasse comme combustible de cuisson, ou encore la mauvaise qualité de l’air.

 

Quel marché énergétique pour répondre aux nouveaux défis ?

 

Compte tenu de l’urbanisation et de la croissance économique et démographique, l’Inde va connaître la plus forte augmentation de demande énergétique du monde. Entre le charbon, le pétrole, le gaz et le solaire, vers quelles énergies l’Inde devrait-elle se tourner ?

 

L’expansion du solaire

Tout d’abord, l’énergie solaire est appelée à connaître une croissance explosive en Inde. Elle égalerait la part du charbon dans la production d’électricité indienne d’ici deux décennies dans le scénario STEPS. Néanmoins, à l’heure actuelle, l’énergie solaire représente moins de 4 % de la production d’électricité en Inde.

Les parts du charbon et du solaire dans la production d’électricité indienne convergent aux alentours de 30% dans le scénario STEPS. Ce changement est dû aux ambitions politiques de l’Inde. Parmi celles-ci, l’objectif d’atteindre 450 GW de capacité renouvelable d’ici 2030 ainsi que la compétitivité des coûts de l’énergie solaire.

 

À lire sur energynews.fr : Parc solaire en Inde : EDEN sécurise 450 MW au Rajasthan

 

Le déclin du charbon

Alors que l’énergie solaire prend le dessus, quel avenir pour le charbon ? Il n’y aura plus de croissance du parc charbonnier de l’Inde lorsque les dernières centrales électriques à charbon seront achevées au cours des prochaines années.

Néanmoins, les fournisseurs de charbon trouvent encore des débouchés. Notamment en se tournant vers les consommateurs industriels plutôt que vers le secteur de l’électricité.

 

La persistance du pétrole

Contrairement au charbon, le pétrole ne semble pas forcément menacé. En effet, la demande d’énergie pour le transport routier dans le cadre du scénario STEPS devrait plus que doubler au cours des deux prochaines décennies. D’ici 2040, 25 millions de camions supplémentaires circuleront sur les routes indiennes.

Cependant, la question du pétrole pose la problématique de la sécurité énergétique de l’Inde. En effet, la facture des importations indiennes de combustibles fossiles triplera au cours des deux prochaines décennies.

Sur ce point, l’Inde s’expose alors à plusieurs facteurs. D’un côté une vulnérabilité et une volatilité des prix. De l’autre, des éventuelles perturbations de l’approvisionnement.

 

À lire sur energynews.fr : Des énergies renouvelables plus compétitives que le charbon d’ici 2030

 

Les questionnements liés au gaz

Le marché du gaz naturel connaît une croissance rapide en Inde, le gaz de ville étant favorisé par le phénomène d’urbanisation. De plus, l’utilisation du gaz pourrait aider à atteindre les objectifs de qualité de l’air et de réduction des émissions à court terme. Néanmoins, le coût du gaz en gros a doublé en 2019, et reste donc une question sensible pour les consommateurs.

 

L’importance des politiques dans le marché énergétique indien

 

Un dépassement des objectifs fixés par l’Accord de Paris ?

Le scénario de développement durable met en évidence un modèle de croissance inclusive à faible intensité de carbone. Son leadership sur le marché du solaire, couplé aux technologies des batteries, permettra à l’Inde de jouer un rôle important au niveau mondial.

Cette dynamique permettrait même de dépasser certains engagements de l’Accord de Paris, puisque l’intensité des émissions de l’économie indienne s’améliore de 40 % entre 2005 et 2030, au-delà des 33-35 % fixés par l’accord.

 

À lire sur energynews.fr : Total renforce son partenariat avec Adani Group

 

Forte augmentation des émissions de CO2 d’ici 2040

Néanmoins, certaines problématiques, notamment relative au secteur de l’industrie et des transports restent à être solutionnées. En effet l’augmentation de 50% des émissions de CO2 de l’Inde jusqu’en 2040 est l’augmentation la plus importante du monde. Et ce, alors même que les émissions de CO2 par habitant de l’Inde restent bien inférieures à la moyenne mondiale.

Finalement, s’il est possible d’imaginer le futur énergétique de l’Inde, il n’est pas possible de le prévoir. En effet, il dépend des bâtiments et des usines qui restent à construire, et des véhicules et des appareils qui restent à acheter. Les ambitions de l’Inde en matière d’énergies renouvelables pourront être atteintes seulement si des politiques gouvernementales sûres et durables sont mises en œuvre.

Sur ce point, l’Inde semble déterminée à développer son activité solaire. En témoigne l’implantation durable du français Total sur le sol indien afin de développer des projets solaires d’envergure.

 

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