TotalEnergies augmente sa production d’énergies fossiles

TotalEnergies prévoit d'augmenter la production d'hydrocarbures malgré les appels à réduire les énergies fossiles.

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TotalEnergies augmentera sa production de 2 à 3% au cours des cinq prochaines années. Cette décision a été prise alors que de nombreuses voix appellent à réduire la dépendance mondiale aux énergies fossiles. Cependant, la société insiste sur le fait qu’elle maintiendra sa stratégie multi-énergies équilibrée, avec une croissance significative dans le secteur de l’électricité renouvelable.

Cette annonce intervient après une période de baisse de la production de gaz et de pétrole de TotalEnergies entre 2019 et 2022, en partie en raison de la pandémie de COVID-19. Jusqu’à présent, la société n’avait pas communiqué d’objectif chiffré de croissance ou de baisse de production, tablant sur une production globale pétro-gazière stable d’ici la fin de la décennie.

Les ambitions de TotalEnergies

Le groupe a précisé son intention de réduire de manière drastique les émissions de ses opérations, confirmant son objectif de réduction de 40% d’ici 2030 par rapport à 2015. Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a réitéré que la société continuerait d’investir dans de nouveaux projets pétro-gaziers pour répondre à la demande mondiale, tout en diversifiant ses activités vers l’électricité renouvelable, notamment l’énergie éolienne et solaire.

La stratégie de l’entreprise vise à obtenir « plus d’énergie, plus d’électricité, moins d’émissions, une trésorerie croissante ». Selon le PDG, cette stratégie devrait permettre à TotalEnergies de réaliser sa plus importante croissance au cours des prochaines années, avec une production d’énergies en hausse de 4% d’ici la fin de la décennie.

Investissements futurs

Cette année, TotalEnergies a dévoilé de nouveaux projets pétroliers, notamment au Surinam et à Abu Dhabi, ainsi que dans le gaz naturel liquéfié aux États-Unis. L’objectif est de consolider sa position en tant que troisième acteur mondial dans le secteur du GNL. Patrick Pouyanné s’est également montré optimiste quant à la reprise de son projet de GNL au Mozambique d’ici la fin de 2023, après une interruption en 2021 due à des problèmes de sécurité.

Le groupe prévoit d’investir entre 14 et 18 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années, avec une part importante allouée aux nouveaux projets pétro-gaziers et aux énergies à faible émission de carbone. TotalEnergies poursuivra sa stratégie de développement dans le secteur de l’électricité, visant à atteindre une rentabilité de 12% pour ses activités électriques d’ici 2023, contre 10% en 2023. La société prévoit également de produire 100 TWh d’électricité d’ici 2030, en utilisant des sources renouvelables, solaires, éoliennes et gazières.

Les critiques et les enjeux

Cependant, cette décision d’augmenter la production d’hydrocarbures, malgré les appels des experts en climat à réduire la dépendance aux énergies fossiles, a suscité des critiques. Certains estiment que TotalEnergies ne s’engage pas suffisamment dans la transition énergétique. Louis-Maxence Delaporte, analyste en énergie de l’ONG Reclaim Finance, dénonce le fait que la société ne soit pas un véritable acteur de la transition énergétique.

Greenpeace réagit en qualifiant les intentions de TotalEnergies de « façade » et en accusant la société de poursuivre ses activités d’hydrocarbures au détriment de l’environnement. La question de savoir si les ambitions de TotalEnergies sont compatibles avec les impératifs climatiques et environnementaux reste un sujet de préoccupation et de débat.

 

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