Industrie du Charbon: l’Inde au Pied du Mur

L’industrie du charbon a encore été fragilisée par un récent désengagement de la part des pays du G7, soit les plus puissants du monde.|L’industrie du charbon a encore été fragilisée par un récent désengagement de la part des pays du G7, soit les plus puissants du monde.

Partager:

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

AUTRES ACCES

Abonnement mensuel

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

COMPTE GRATUIT​

3 articles offerts par mois

GRATUIT

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 35 000 articles • +150 analyses/sem.

L’industrie du charbon a encore été fragilisée par un récent désengagement de la part des pays du G7, soit les plus puissants du monde. Certains pays les plus dépendants, comme l’Inde, vont donc devoir composer avec un désengagement des grandes agences de crédit à l’exportation.

 

Le G7 se désengage de l’industrie du charbon

Plusieurs États ont récemment pris une décision drastique quant à l’industrie du charbon. D’ici fin 2021, ils souhaitent en effet arrêter le financement international des projets d’énergie au charbon. Il s’agit d’un acte important pour limiter le réchauffement climatique mondial.

Ces dispositions sont soutenues par les principales agences de crédit à l’exportation, soit 171 banques, assureurs et gestionnaires d’actifs. Elles s’appuient sur des politiques d’exclusion formelles, relatives aux prêts, aux investissements, et aux assurances dans l’industrie du charbon. Ces sociétés montrent ainsi leur implication envers la feuille de route 2050 publiée par l’Agence Internationale de l’Énergie (IEA).

Celle-ci recommande en effet de ne pas engager de nouveaux projets de combustibles fossiles. Certains pays, comme la Chine et le Japon, tentent de répondre à ces conseils à travers des politiques ambitieuses. Néanmoins, l’Inde éprouve des difficultés à s’impliquer de la même manière.

 

« Le charbon est en voie de disparition » selon l’IEA

Ces décisions n’ont qu’un impact limité sur l’industrie du charbon indienne, qui ne dépend pas des crédits à l’exportation. Pourtant, ce message global témoigne finalement de la décroissance de cette industrie polluante.

Le gouvernement indien s’appuie sur des investisseurs nationaux et mondiaux, tels que Rio Tinto, BHP ou Peabody. Néanmoins, le cours de l’action de Peabody se dirige vers sa deuxième faillite, avec un effondrement de 78%. Rio Tinto et BHP tentent de sortir du charbon, puisqu’ils ont vendu leurs dernières mines en 2018 et en 2020.

Également, les centrales à charbon indiennes apparaissent de plus en plus contestables, car peu viables. Il est d’autant plus problématique que celles-ci sont incapables de concurrencer les réductions de coûts actuellement observables du secteur photovoltaïque. Mais alors, pourquoi le gouvernement indien continue-t-il de soutenir le développement de l’industrie du charbon ?

 

Inde : le charbon atteindra son pic d’ici 2025

Selon le groupe de réflexion IEEFA (Institute for Energy Economics and Financial Analysis), il s’agit avant tout d’opportunisme. L’entreprise nationale Coal India utilise régulièrement sa position de monopole dans l’industrie du charbon pour donner la priorité à certains clients. Dès lors, les entreprises privées luttent pour alimenter leurs usines du fait de l’indisponibilité périodique du charbon.

Pour l’IEEFA, les mesures prises à l’encontre du charbon sont entièrement compatibles avec les objectifs actuels du gouvernement indien. L’Inde souhaite en effet réduire sa dépendance aux importations de combustibles fossiles. Pour cela, le gouvernement souhaite doter le pays d’une capacité de 450 GW d’énergies renouvelables d’ici 2030.

 

Une transition énergétique ralentie

Selon les estimations de l’IEA, l’industrie du charbon en Inde devrait ainsi atteindre son pic d’ici 2025. D’après l’IEEFA, cette capacité maximale d’électricité au charbon serait d’environ 220 à 230 GW. Cette évaluation est calculée d’après les déclarations politiques et économiques des principaux acteurs du secteur.

En 2019, le géant privé indien Tata Power avait déjà annoncé qu’il ne construirait plus de nouvelles centrales à charbon. Depuis 2020, NTPC s’est engagé à ne pas acquérir de nouveaux terrains destinés à l’industrie du charbon. Ces exemples illustrent la reconversion progressive de certaines sociétés indiennes majeures de l’industrie du charbon.

 

Nécessité d’un changement radical en Inde ?

L’IEEFA et l’IEA s’attendent ainsi à un changement radical en Inde, spécifiquement dans la construction des actifs renouvelables. Dotés d’un coût beaucoup moins élevé que le charbon, ceux-ci ont néanmoins été largement impactés par la situation indienne récente. La récession provoque une crise de la demande depuis 2020, aujourd’hui accentuée par la pandémie de Covid-19.

Finalement, il apparaît clairement que les centrales à charbon indiennes sont devenues inefficaces, notamment face au solaire. Néanmoins, l’Inde devra développer un plan de transition précis et sur le long terme afin d’accompagner le changement. Les politiques énergétiques indiennes doivent ainsi prendre en compte les nombreux travailleurs dépendant encore de l’industrie du charbon.

L’Australie offrira trois heures d’électricité gratuite par jour dès 2026

Le gouvernement australien prévoit d’introduire une offre d’électricité gratuite via le solaire dans plusieurs régions dès juillet 2026, afin d’optimiser la gestion du réseau électrique pendant les pics de production.

L’Inde réforme son marché de l’énergie renouvelable pour assurer l’intégration et la fiabilité

L’Inde met en œuvre de nouvelles réformes pour intégrer efficacement les énergies renouvelables dans le réseau national, avec un focus sur les projets de stockage et l’amélioration des contrats.

La Chine réoriente sa politique énergétique avec un nouveau mécanisme de tarification après un boom de 264 GW en 2025

La Chine a ajouté un record de 264 GW en éolien et solaire au premier semestre 2025, mais l'introduction d'un mécanisme de tarification compétitif pour les projets futurs pourrait exercer des pressions sur les prix et affecter la rentabilité des développeurs.
en_114041134540-2

L’État français active le contrôle IEF sur la cession d’Exaion à l’américain Mara

Le gouvernement a confirmé que la vente majoritaire d’Exaion par EDF au groupe Mara sera soumise à la procédure de contrôle des investissements étrangers, avec une réponse attendue d’ici fin décembre.

Le Brésil réduit ses émissions de 16,7 % en 2024 avant la COP30

À une semaine de la COP30, Brasilia annonce une chute inédite des émissions brutes de gaz à effet de serre, portée par la réduction de la déforestation et une dynamique sectorielle inégale, sur fond d’exploration pétrolière offshore controversée.

J-POWER prévoit la fermeture de la centrale thermique de Takasago d’ici 2028 dans le cadre de sa stratégie d’investissement

J-POWER annonce la fermeture de la centrale thermique au charbon de Takasago d’ici l’exercice fiscal 2028, marquant un tournant stratégique dans son portefeuille d’investissement énergétique et ses efforts de décarbonation.
en_114041139540

L’Angola connecte 20 000 habitations à l’électricité dans le cadre du projet de Catabola

Le projet d’électrification de Catabola, livré par Mitrelli, marque la première connexion au réseau national pour plusieurs communautés de la province de Bié.

Le G7 lance plus de 20 projets pour contrer l’influence chinoise sur les minéraux

Réunis au Canada, les ministres de l’Énergie du G7 ont dévoilé une série de projets destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques, en réponse aux restrictions imposées par la Chine sur les terres rares.

Washington investit $100mn pour moderniser ses centrales alors que les exportations chutent de 11 %

Face à une baisse de 11 % des exportations de charbon au premier semestre 2025, l’administration Trump engage $100mn pour moderniser les centrales américaines et soutenir la filière énergétique nationale.
en_114021165540

L’Algérie lancera en 2026 la modernisation du système SCADA de son réseau électrique

Le gouvernement algérien prévoit une mise à niveau complète du dispositif SCADA, géré par Sonelgaz, afin d’améliorer la maîtrise et la supervision du réseau électrique national à partir de 2026.

La SEEG lance un plan d’urgence pour enrayer la fraude énergétique au Gabon

Face à des pertes annuelles estimées jusqu’à 66 millions USD, la SEEG intensifie ses contrôles et prépare le déploiement de compteurs intelligents pour freiner les branchements illégaux.

Le Royaume-Uni maintient son cap vers 2030 malgré les divisions politiques

Le gouvernement britannique confirme ses ambitions de décarbonation du secteur électrique d’ici 2030, malgré les critiques politiques et les inquiétudes sur le coût de l’énergie pour les consommateurs.
en_1140311056540

Enedis engage €250mn pour moderniser le réseau électrique de Marseille

Enedis prévoit un investissement de €250mn ($264mn) pour renforcer la résilience du réseau électrique de Marseille d’ici 2030, incluant la suppression totale des câbles papier imprégné et le soutien à l’électrification du port.

G7 lance une alliance pour sécuriser les minéraux critiques hors Chine

Les ministres de l’Énergie coordonnent investissements et traçabilité afin de réduire la domination chinoise dans le raffinage des minéraux critiques et stabiliser des chaînes d’approvisionnement clés pour l’électronique, la défense et l’énergie, sous un cadre commun porté par les membres du G7.

Trump réduit à 10% les droits de douane américains sur le fentanyl chinois

Donald Trump annonce une baisse immédiate des tarifs douaniers sur les importations chinoises liées au fentanyl, passant de 20% à 10%, avec un impact potentiel sur les flux énergétiques entre Washington et Pékin.
en_1140311060540

L’intelligence artificielle alimente une crise énergétique mondiale et fait dérailler les objectifs climatiques

La demande électrique, amplifiée par l’essor de l’intelligence artificielle, dépasse les prévisions et rend inatteignable la neutralité carbone à 2050, selon les nouvelles projections du cabinet Wood Mackenzie.

Ember alerte sur l’inutilité économique des nouvelles capacités charbonnées en Inde

Selon une modélisation, l’Inde n’a pas besoin de nouvelles centrales à charbon au-delà des prévisions actuelles à 2032, sous peine de surcoûts et de sous-utilisation croissante du parc existant.

Le fonds norvégien tire €88 milliards de gains grâce aux marchés financiers

Le fonds souverain de la Norvège a généré un bénéfice de €88 milliards au troisième trimestre, en grande partie grâce aux performances boursières de ses investissements dans les matières premières, les télécommunications et la finance.
en_1140290925540

L’Allemagne prête à assouplir la régulation des réseaux pour séduire les investisseurs

Le régulateur allemand prépare une réforme favorable aux opérateurs de réseaux, visant à ajuster les rendements et les règles d'efficacité dès 2028 pour les gazoducs et 2029 pour les réseaux électriques.

Bill Gates appelle à recentrer les priorités climatiques sur le bien-être humain

Bill Gates exhorte gouvernements et investisseurs à privilégier l’adaptation aux effets du réchauffement, plaidant pour un financement accru de la santé et du développement dans les pays vulnérables.

Toute l'actualité de l'énergie en continu

Abonnement annuel

8.25€/mois*

*facturé annuellement à 99 € la première année, puis 149€/an

Accès illimité • Archives incluses • Facture pro

Abonnement mensuel​

Accès illimité • Archives incluses pendant 1 mois

5.2€/mois*
puis 14.90€ les mois suivant

*Les prix affichés sont entendus HT, TVA variable en fonction de votre localité ou de votre statut professionnel

Depuis 2021 : 30 000 articles • +150 analyses/sem.