Ianos: Bora Bora éligible au fond européen

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Bora Bora est le seul territoire français retenu pour participer au projet européen Ianos. Ce dernier vise à soutenir massivement la transition énergétique dans 5 îles européennes.

 

Le projet Ianos : enjeux et modalités pratiques

Integrated Solutions for the Decarbonization and Smartification of Islands » (IANOS) est un programme dédié aux îles européennes pour les soutenir dans leur démarche de lutte contre le réchauffement climatique. Il vise à réduire durablement l’empreinte carbone des territoires éligibles et de leur permettre de tendre vers l’indépendance énergétique à horizon 2050.

5 îles européennes ont été sélectionnées pour bénéficier de ce dispositif

Bora Bora est la seule île française qui a été choisie, les autres îles étant Terceira (Portugal), Ameland (Hollande), Lambedura (Italie) et Nisyros (Grèce). En décidant de ne retenir qu’un nombre restreint de bénéficiaires l’idée derrière Ianos était de créer une communauté d’échanges et d’expériences dans le but de valoriser et diffuser les bonnes pratiques entre des territoires faisant face à des problématiques similaires. Les 5 îles échangeront donc régulièrement sur leurs expériences tout au long de la mise en œuvre du programme.

Le projet Ianos repose sur un modèle de partenariat public-privé. Au total ce sont une trentaine d’acteurs qui sont mobilisés autour de ce programme dont le groupe français Akuo Energy qui est déjà présent à Bora Bora.

Ianos : une aubaine pour les autorités locales

Gaston Tong Sang, le maire de Bora Bora, n’a pas caché sa joie lorsqu’il a su que son île intégrait le dispositif Ianos. « Bora Bora est la seule île française à avoir vu son projet agréé » se félicite-t-il « C’est d’autant plus notable que la Polynésie est un territoire associé à l’Europe et n’a pas accès à tous ses financements »

Bora Bora un choix logique pour le projet Ianos

Ce choix n’est finalement pas le fruit du hasard. Bora Bora fait en effet figure de précurseur en matière de transition écologique dans cette région du monde. L’île est ainsi la seule de Polynésie à détenir son propre système de traitement des eaux usées. Car, dès les années 90, Bora Bora a pris le problème de la gestion de l’eau à bras le corps en lançant un grand projet de gestion durable de l’eau : Biogreen 300.

Ce programme, lui aussi basé sur un partenariat public-privée, s’était concrétisé par la création d’un service d’eau potable, d’un système d’assainissement et de traitement des eaux, et de recyclage des eaux usées traitées. Bora Bora a obtenu le label Pavillon bleu qui récompense les sites touristiques déployant une qualité environnementale « exemplaire ».

Mais le maire de Bora Bora ne compte pas s’arrêter là :

« L’objectif est d’atteindre le zéro carbone, c’est-à-dire de ne plus dépendre des énergies fossiles, d’être totalement autonome en matière de ressources énergétiques » explique-t ’il. Et il compte bien sur le projet Ianos pour l’aider dans cette démarche.

 

 /></p><h2></h2><h2>Un projet ambitieux en deux phases</h2><p>Le projet Ianos qui concerne Bora Bora est baptisé SWEET (Solar and Sea Water Experiment for Energy Transition). Son financement global s’élève à 8,7 millions d’euros dont 7 millions de fonds européen. SWEET est mené de concert avec le groupe privé Akuo Energy, déjà présent sur l’île, et se déroulera en deux phases distinctes.</p><h4>L’objectif annoncé pour Bora Bora est de :</h4><blockquote><p>« décarboner les secteurs de la production d’électricité et du transport terrestre et lagunaire. Des projets complémentaires destinés à promouvoir l’agriculture locale, la valorisation d’activités industrielles en lien avec l’eau et un bâti plus écologique sont aussi déployés pour un résultat holistique et durable. »</p></blockquote><p>La première phase est déjà en cours d’exécution. Elle se concentre sur l’augmentation de la part des énergies renouvelables de l’île et la promotion d’une agriculture locale et inclusive. D’ici deux ans, deux centrales photovoltaïques verront le jour à Bora Bora pour une capacité de production de 2MW chacune.</p><h4></h4><h4><img fetchpriority=

 

Bora Bora voit plus loin

Ces constructions seront accompagnées par la naissance sur la même période de projets d’agriculture et d’aquacultures durables. Sur une superficie de deux hectares ces derniers accueilleront des panneaux photovoltaïques et des serres anticycloniques pour faire face aux aléas climatiques.

« Après avoir réglé le problème de l’eau potable, préservé la qualité des eaux de baignade, traité les déchets et pour accompagner sa politique sectorielle de transition énergétique, nous allons proposer au Pays, à l’Europe, à la France ce programme de développement des énergies renouvelables. L’idée est de maîtriser totalement la production d’énergie électrique, de ne plus être dépendant de l’énergie fossile. On veut réduire le niveau de bruit dans le lagon, qui gêne l’homme mais aussi la faune et la flore comme l’a prouvé une étude. Le bruit peut perturber la croissance des espèces vivant ans le lagon. Notre objectif est de motoriser tous les bateaux en électrique. Cela préservera l’équilibre de notre écosystème. » Explique Gaston Tong Sang qui avait annoncé un objectif 0 carbone et 0 bruit d’ici 2030.

À venir,  un réseau de transport zéro carbone et la création d’une centrale d’énergie thermique des mers

La deuxième phase du projet sera quant à elle dédiée à la mise en place d’un réseau de transport zéro carbone et la création d’une centrale d’énergie thermique des mers. L’enjeu est de taille : Bora Bora espère, avec ces nouvelles sources d’énergies renouvelables avoir la capacité de doter tous les véhicules et bateaux de l’île en moteurs électriques.

Et si cela n’était pas encore suffisamment ambitieux, le maire déclare ne pas vouloir écarter la piste de l’hydrogène. L’île a en effet été retenue par l’Ademe pour un projet de production d’hydrogène de petite taille afin d’alimenter la flotte de camions (voir de bateau) de ramassage des déchets.

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