Le Québec a validé la construction de trois parcs éoliens d’une puissance combinée de 792,32 mégawatts, marquant une étape importante dans son objectif de doubler la production d’électricité. Situés dans les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Capitale-Nationale, ces projets s’inscrivent dans la stratégie énergétique du Plan 2035 d’Hydro-Québec, en réponse à une demande croissante et à la nécessité de diversification du portefeuille énergétique.
Des projets répartis sur deux régions stratégiques
Le parc éolien Canton MacNider Commandité inc. installera 21 éoliennes, pour une capacité de 122,32 MW, sur des terres privées de la municipalité régionale de comté (MRC) de La Matapédia. Le parc de la Madawaska inc. comptera 45 éoliennes totalisant 270 MW, réparties entre les terres publiques et privées des municipalités de Saint-Jean-de-la-Lande et de Dégelis. Enfin, le plus important, le parc Des Neiges – Secteur Charlevoix, sera composé de 57 éoliennes pour une capacité de 400 MW, sur les terres du Séminaire de Québec à Baie-Saint-Paul.
Ces infrastructures devraient alimenter environ 140 000 foyers chaque année. En plus de renforcer la sécurité énergétique de la province, elles soutiendront l’économie locale, notamment par la création d’emplois et l’augmentation des investissements dans les infrastructures régionales.
Mesures environnementales imposées aux promoteurs
Les trois projets ont reçu leur autorisation à la condition de respecter des mesures d’atténuation et de compensation environnementale strictes. Ces exigences incluent la protection des zones humides et hydriques, des suivis sur le climat sonore et des actions spécifiques pour limiter l’impact sur les espèces ailées. Le gouvernement a également précisé que l’aménagement des parcs devait être conforme aux exigences des communautés d’accueil.
Le projet Des Neiges devra par ailleurs intégrer un plan d’action pour le rétablissement du caribou forestier de Charlevoix, espèce jugée prioritaire par les autorités provinciales. Ce plan devra s’aligner avec les orientations gouvernementales existantes en matière de conservation de la faune.
Un chantier énergétique à dimension économique
Les autorités québécoises estiment que ces nouveaux parcs contribueront au renforcement du réseau énergétique tout en réduisant la dépendance aux hydrocarbures. Le gouvernement a indiqué que l’approvisionnement local sera favorisé dans la phase de développement, avec l’objectif d’optimiser les retombées économiques pour les régions concernées.
Le Plan 2035 prévoit d’importants investissements dans les énergies renouvelables. Ces projets éoliens constituent ainsi l’un des leviers du gouvernement pour répondre à la demande croissante en électricité et sécuriser la transition vers un mix énergétique plus diversifié.