La société britannique Solarcentury Africa a annoncé la mise en exploitation commerciale de sa centrale solaire photovoltaïque de Gerus, située en Namibie. Dotée d’une capacité de 19,3 mégawatts crête (MWp), l’installation est désormais pleinement opérationnelle après douze mois de travaux. Le projet représente un investissement total de 20 millions USD et constitue une avancée notable dans la participation directe des producteurs privés au marché électrique régional d’Afrique australe.
Connexion directe au marché régional d’électricité
Le site de Gerus marque une première pour la Namibie : il s’agit de la toute première centrale solaire à être intégrée sans contrat d’achat d’électricité à long terme ni garantie souveraine sur le Southern African Power Pool (SAPP), le marché d’échange d’électricité regroupant douze pays de la région. Cette approche permet aux producteurs de vendre directement leur électricité à travers le réseau interconnecté, en fonction des signaux du marché.
La centrale, développée en partenariat avec Sino Energy (Pty) Limited, devrait produire environ 50,8 gigawattheures (GWh) par an. Cette capacité correspond à la consommation électrique moyenne de plus de 14 000 foyers namibiens. L’opérateur prévoit également une réduction annuelle de près de 17 000 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.
Un modèle régional en expansion
Gerus est le deuxième projet marchand de Solarcentury Africa à être connecté au Southern African Power Pool. En juillet 2025, la société avait déjà mis en exploitation la centrale solaire de Mailo en Zambie, d’une capacité de 25 MWp. Une extension de 34 MWp de ce site zambien est en cours de construction, avec une mise en service prévue pour le deuxième trimestre 2026.
Ces installations illustrent l’évolution du SAPP, historiquement dominé par les infrastructures hydroélectriques et thermiques. Les capacités solaires marchandes, bien qu’encore limitées, gagnent du terrain au sein de ce système d’échange régional, notamment grâce à des modèles d’investissement ne dépendant pas de garanties publiques.
« Ce projet démontre ce qui est possible grâce à des partenariats locaux solides, à l’excellence technique et à un engagement commun », a déclaré Jason de Carteret, directeur général de Solarcentury Africa.