Les opérations d’exportation de brut se poursuivent « normalement », a déclaré la société Petróleos de Venezuela S.A. (PDVSA), affirmant que ses pétroliers « continuent de naviguer en toute sécurité » malgré les restrictions imposées par les États-Unis. Cette annonce intervient au lendemain de la mise en place d’un blocus complet visant les navires sous sanctions entrant ou quittant le pays.
Escalade des tensions entre Caracas et Washington
L’administration américaine accuse le gouvernement vénézuélien d’utiliser les revenus pétroliers pour financer des réseaux de narcotrafic et d’activités illégales. Le président Donald Trump a justifié cette mesure comme une réponse à ce qu’il qualifie de « menace transnationale ». Ce durcissement s’inscrit dans une série d’actions militaires menées depuis l’été, avec notamment des frappes navales contre des embarcations présumées impliquées dans le trafic de drogue.
Maintien des activités pétrolières malgré les sanctions
Le gouvernement vénézuélien rejette ces accusations, y voyant une tentative américaine de « voler les richesses » du pays. Caracas affirme que ses opérations pétrolières sont menées conformément aux accords en vigueur, notamment avec ses partenaires asiatiques. Chevron Corporation, l’une des rares entreprises étrangères encore actives au Venezuela sous dérogation, a confirmé que ses opérations se déroulaient « sans interruption ».
Impact régional et préoccupations diplomatiques
Le blocus américain a suscité des réactions au-delà du Venezuela. Le Mexique a appelé à une désescalade pour éviter une « effusion de sang », réaffirmant son opposition à toute intervention militaire. La Chine a exprimé son soutien à Caracas, dénonçant l’« intimidation unilatérale » et rappelant le droit de chaque pays à développer ses relations commerciales.
Saisies de cargaisons et pressions politiques
La semaine dernière, un navire transportant jusqu’à deux millions de barils de brut à destination de Cuba a été intercepté par les forces américaines dans les Caraïbes, avec une cargaison estimée entre 50 et 100 millions de dollars. Ces saisies maritimes ont relancé le débat au Congrès américain, où une résolution visant à stopper les actions militaires est attendue.