Les énergies renouvelables sont toujours derrières les énergies fossiles en terme d’investissement dans certains pays. Alors que le renouvelable serait devenu moins onéreux que le fossile. Les pays émergents continuent pourtant d’investir dans les fossiles.
Une transition vers les énergies renouvelables loin d’être achevée
Malgré une omniprésence médiatique et une mobilisation politique croissante, la transition énergétique reste inachevée. Pour certains chercheurs sur les questions climatiques, il est même trop tard pour inverser le changement climatique. Ce constat pose donc la question du développement des énergies renouvelables. Elles sont en effet présentées comme les principaux outils de la transition énergétique.
Le paradoxe de l’investissement dans les énergies renouvelables
Pourtant, à y regarder de plus près, les investissements semblent contredire cette vision. Les énergies renouvelables, réputées moins onéreuses que les énergies fossiles, font l’objet d’investissements provenant d’abord de pays développés. À l’inverse, les pays émergents, qui devraient chercher la solution la plus économique, investissent massivement dans les énergies fossiles. La Chine, pourtant leader mondial du renouvelable, continue d’ouvrir des centrales au charbon.
Les investissements largement liés aux enjeux politiques
Il s’avère en réalité que le choix entre renouvelables ou fossiles n’est pas un choix économique mais bien politique. La persistance des énergies fossiles est attribuée par Carole Muffet, de l’Institute of Environmental Law, à des « structures de pouvoir établies et au soutien à des industries déclinantes ».
En effet, dans de nombreux pays, les secteurs pétroliers et gaziers sont largement subventionnés, pour préserver l’emploi notamment. Même si les énergies renouvelables sont aussi l’objet de politiques d’incitation, leur caractère émergent complique leur développement.
Développer les énergies renouvelables ou réduire la consommation ?
Le développement des énergies renouvelables ne serait donc pas suffisant pour achever la transition énergétique. Les objectifs de neutralité carbone sont jugés trop peu ambitieux, car ils reposent sur les capacités à extraire les gaz à effet de serre de l’atmosphère. Certains chercheurs préconisent la réduction à 0 des émissions de gaz à effet de serre.
Pour y arriver, les individus devraient réduire leur consommation énergétique à 60% des niveaux actuels. On mesure donc l’effort politique requis, qui pourrait sembler décourageant. Pour autant, réduire la demande énergétique est la condition nécessaire à la fin du développement des capacités de production d’énergies fossiles.