Shell Offshore Inc., filiale de Shell plc, a annoncé la décision finale d’investissement pour un projet de récupération assistée par injection d’eau sur son champ offshore Kaikias, situé dans le Golfe d’Amérique. L’objectif est d’augmenter la quantité de pétrole récupérable en réinjectant de l’eau dans la formation réservoir qui alimente la plateforme Ursa, située dans le corridor de production Mars.
Un objectif de production prolongée à forte marge
Cette méthode de récupération secondaire, appelée « waterflood », consiste à injecter de l’eau afin de repousser le pétrole vers les puits producteurs, tout en rééquilibrant la pression dans le réservoir. Shell prévoit de commencer les injections d’eau en 2028, avec un impact attendu sur le prolongement de la durée de vie de l’installation Ursa de plusieurs années. La société évalue que cette opération pourrait permettre l’extraction de 60 millions de barils équivalent pétrole supplémentaires, classés comme ressources probables et prouvées (2P) selon les standards de la Society of Petroleum Engineers.
Peter Costello, président de Shell Upstream, a déclaré que ce nouvel investissement s’inscrivait dans la continuité du renforcement de la participation de Shell dans Ursa, annoncé plus tôt cette année. Il a précisé que cette décision visait à maximiser la production de pétrole à haute valeur ajoutée dans un bassin stratégique, tout en sécurisant la pérennité des volumes extraits.
Kaikias, un actif 100 % détenu par Shell
Découvert en 2014 à plus de 1 200 mètres de profondeur et à environ 209 kilomètres des côtes de Louisiane, le champ Kaikias est entièrement détenu par Shell. La production commerciale a démarré en 2018, avec un raccordement direct à la plateforme Ursa. Shell exploite également cette infrastructure, dans laquelle elle détient une participation majoritaire de 61,3484 %, aux côtés de BP Exploration & Production Inc. (22,6916 %) et ECP GOM III, LLC (15,96 %).
Ce projet s’inscrit dans les objectifs annoncés par Shell lors de son Capital Markets Day en 2025, où le groupe visait à maintenir une production de liquides d’environ 1,4 million de barils équivalent pétrole par jour jusqu’en 2030.