Le Maroc a confirmé son objectif de lancer en 2027 son premier terminal d’importation de gaz naturel liquéfié, adossé à une unité flottante de stockage et de regazéification installée au port de Nador West Med. Cette infrastructure constitue une étape centrale du programme public de développement des capacités gazières du pays, dans un contexte de dépendance aux importations.
Le projet repose sur une Floating Storage and Regasification Unit (FSRU), conçue pour recevoir du gaz naturel liquéfié, le regazéifier et l’injecter dans le réseau national. Les autorités ont présenté cette installation comme le socle initial du dispositif national d’importation de gaz. L’infrastructure doit permettre de structurer progressivement une chaîne logistique gazière à l’échelle du territoire.
Procédure de sélection et travaux portuaires
Une procédure internationale est en cours afin de désigner l’opérateur chargé du déploiement et de l’exploitation de l’unité flottante. Cette démarche s’inscrit dans un ensemble plus large d’investissements publics engagés autour du port de Nador West Med. Les travaux préparatoires concernent aussi bien les infrastructures maritimes que les capacités d’accueil nécessaires à l’unité.
Le calendrier annoncé est considéré comme contraint au regard des délais techniques habituellement observés pour la conversion ou la mobilisation d’unités flottantes. Les autorités maintiennent néanmoins l’objectif de 2027, en cohérence avec les besoins anticipés du marché domestique du gaz.
Extension du réseau gazier national
En parallèle du terminal, des études ont été lancées sur le futur réseau de transport destiné à relier Nador aux principaux centres de consommation. Ce réseau constitue un élément structurant du programme public d’investissement dans le gaz. Il vise à accompagner la montée en puissance des volumes importés et leur distribution à l’échelle nationale.
La consommation de gaz du Maroc est aujourd’hui presque entièrement couverte par des importations, avec des volumes en hausse entre 2023 et 2024. À terme, le terminal de Nador est dimensionné pour soutenir une capacité d’approvisionnement pouvant atteindre 10 milliards de mètres cubes par an, ouvrant la voie à une reconfiguration durable des flux gaziers du pays.