Un rapport commandé par plusieurs organisations locales révèle que la dépendance persistante du Kentucky aux centrales à charbon vieillissantes n’est plus la solution la moins coûteuse pour assurer l’électricité des ménages. Selon l’analyse économique et énergétique réalisée sur la période allant jusqu’en 2050, le remplacement progressif de ces infrastructures par des énergies renouvelables, des systèmes de stockage par batteries et des programmes d’efficacité permettrait d’alléger significativement les dépenses pour les consommateurs.
Les contraintes réglementaires freinent la transition énergétique
L’étude met en cause deux lois adoptées récemment par l’État — le Senate Bill 4 (2023) et le Senate Bill 349 (2024) — qui compliquent le retrait du parc charbon et limitent le développement de nouvelles capacités renouvelables. D’après les auteurs, ces mesures bloquent l’adoption de solutions énergétiques moins coûteuses, accentuant ainsi les difficultés économiques liées à l’accès à l’énergie. Le rapport précise que l’option la plus avantageuse économiquement pour l’État exclut à la fois la construction de nouvelles centrales à gaz naturel et la prolongation de l’utilisation du charbon.
Les résultats du modèle prévisionnel indiquent qu’un basculement vers un mix énergétique plus moderne pourrait permettre une économie de $2.6bn sur les factures d’électricité d’ici 2050. L’intégration des coûts futurs liés à la réglementation carbone pourrait faire grimper ce chiffre encore davantage, selon les projections du rapport.
Fiabilité du réseau et résilience climatique au cœur des enjeux
Les auteurs soulignent également les avantages opérationnels d’un réseau plus diversifié. Les périodes de froid intense ou de canicule extrême exposent la vulnérabilité des centrales à charbon les plus anciennes, tandis qu’un système appuyé sur des sources renouvelables et du stockage améliorerait la résilience globale du réseau. La modernisation du parc électrique est présentée comme un levier direct pour prévenir les interruptions et sécuriser l’approvisionnement.
Le rapport avance qu’un portefeuille énergétique atteignant 95 % de sources propres est réalisable d’ici 2050, à condition que les compagnies électriques du Kentucky amorcent dès maintenant ce virage. Cette trajectoire permettrait d’économiser $1.6bn supplémentaires par rapport au scénario actuel, tout en assurant une stabilité d’approvisionnement compatible avec les besoins industriels et résidentiels de l’État.