Le pétrole s’envole après les coupes surprises de membres de l’Opep

Huit membres de l'Opep+ ont annoncé une réduction de leur production de pétrole dès le mois de mai, ce qui a fait bondir les prix du pétrole. Cette décision vise à faire remonter les cours après la chute enregistrée récemment, et montre que l'Opep+ est prête à défendre un prix plancher bien supérieur à 80 dollars le baril.

Partager:

Les articles d'energynews.pro en intégralité à partir de 4.90$/mois sans engament

30 000 articles déjà publiés depuis 2021.
150 nouvelles analyses chaque semaine pour décrypter les marchés.

Digital PRO access MENSUEL

Accès immédiat — 4.90$/mois*

sans engagement - annulable à tout moment, activation en 2 minutes

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 mois d’abonnement sans engagement, puis révisé à 14.90 $/mois à partir du 2ᵉ mois.

Digital PRO access annuel

Accès immédiat — 99$/an*

Pour accéder à tout energynews.pro sans aucune limite

*Tarif indiqué HT applicable pendant 1 an d’abonnement, puis révisé à 149,00 $/mois à partir de la 2ᵉ année.

Les prix du pétrole ont bondi lundi au lendemain de l’annonce choc, par des membres de l’Opep, d’une réduction drastique dès mai de leur production, dans le but de faire remonter les cours après la récente chute.

Au total, huit des 23 participants de l’Opep+, qui réunit l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires, ont décidé de contracter leurs volumes de 1,16 million de barils par jour, avec au premier rang l’Arabie saoudite. L’annonce a totalement pris à contrepied le marché, qui s’attendait à un statu quo, les Saoudiens ayant « signalé publiquement et en privé », jusqu’à la réunion, « qu’ils n’avaient pas l’intention d’intervenir pour l’instant », ont rappelé les analystes d’Eurasia Group.

« En général, ils envoient un ou deux ballons d’essais » avant la réunion, pour tester la réaction des opérateurs, a rappelé Andrew Lebow, de Commidity Research Group. « Mais cette fois, ça a été la gifle. » L’alliance a pris note lundi de ces « ajustements volontaires » de production, à l’issue d’une réunion technique par visioconférence (JMMC) prévue de longue date. A l’unisson de ses membres, elle a assuré qu’il s’agissait « d’une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier« . Mais pour les analystes, il s’agit surtout d’engranger « des revenus » supplémentaires, a commenté dans une note Jorge Leon, de Rystad Energy.

Ces coupes montrent que l’Opep+ fera tout pour « défendre un prix plancher bien supérieur à 80 dollars le baril », dit-il, sans se soucier des critiques des Etats-Unis et autres pays consommateurs, inquiets de l’inflation galopante. Sous l’effet de la crise bancaire, les cours du brut sont en effet tombés en mars au plus bas en plus d’un an, « un niveau inacceptable pour les membres de l’Opep+ », explique à l’AFP Ibrahim al-Ghitani, expert du marché pétrolier, basé aux Emirats.

« Réductions réelles »

Après cette action concertée des gros producteurs d’or noir, la réaction des marchés a été immédiate: les deux références mondiales ont décollé d’environ 8% en début de séance, renouant avec leur niveau d’avant les tumultes du secteur bancaire. Le baril de Brent de la mer du Nord, principale référence européenne, pour livraison en mai, a clôturé en hausse de 6,30%, à 84,93 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI), variété américaine la plus suivie, également pour échéance en mai, a gagné 6,27%, à 80,42 dollars.

L’Irak, l’Algérie, l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Oman, le Kazakhstan, le Koweït et le Gabon vont donc procéder à partir du mois prochain à d’importantes réductions, et ce jusqu’à fin 2023. Elles vont de 500.000 barils par jour (bpj) pour Ryad à 8.000 bpj pour Libreville.

Moscou a pour sa part prolongé sa mesure de réduction de 500.000 bpj jusqu’à fin 2023. Au total, le volume laissé sous terre sera « d’environ 1,66 million de barils quotidiens », a précisé l’Opep+. « La plupart des réductions seront effectuées par des pays qui produisent au niveau ou au-dessus des quotas » fixés, ce qui implique « des réductions réelles de l’offre » et un resserrement du marché, ont souligné les analystes de DNB. D’autres pays pourraient également « annoncer leurs propres coupes s’ils le jugent (…) nécessaire », selon le vice-Premier ministre chargé de l’Energie Alexandre Novak, interrogé par la télévision russe Rossiya 24.

« C’est leur affaire »

Et contrairement aux mesures similaires prises par l’Opep+ devant la pandémie ou les craintes de récession, cette fois la demande mondiale de pétrole augmente: la Chine, le pays le plus gourmand en or noir, rouvre son économie après avoir levé les restrictions sanitaires. Si les coupes atteignent effectivement les niveaux annoncés, « cela va tendre encore un peu plus un marché déjà serré », a prévenu Jorge Leon, qui voit le Brent monter jusqu’à 110 dollars cet été.

Cette annonce vient s’ajouter à ce qui avait déjà été décidé en octobre, à savoir une baisse du volume de deux millions de bpj. Il s’agissait alors de la plus importante réduction depuis l’émergence du Covid-19. C’est un nouveau revers pour Washington, qui plaide pour une ouverture des robinets d’or noir afin de contenir les prix, estime Caroline Bain, de Capital Economics. Cette baisse de production « n’est pas opportune », a dit John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, qui a toutefois cherché à en relativiser l’impact et indiqué que les Etats-Unis entendaient continuer à « travailler » avec l’Arabie saoudite.

D’un point de vue géopolitique, ces réductions témoignent en outre « du soutien du groupe à la Russie », qui bénéficiera ainsi de meilleurs prix pour compenser l’impact des sanctions occidentales, souligne Caroline Bain. Le Kremlin a défendu lundi une décision prise « dans l’intérêt » du marché mondial, pour maintenir les cours « au bon niveau », selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov. « Que les autres pays soient satisfaits ou pas, c’est leur affaire », a-t-il déclaré à la presse.

L’Agence internationale de l’énergie alerte sur un excédent pétrolier de 3,3 millions de barils en 2026

La hausse de production des membres de l’Opep+ et des producteurs hors alliance devrait générer un surplus pétrolier mondial dès 2025, mettant sous pression les prix du brut selon l’Agence internationale de l’énergie.

Petrobras prend 27,5 % du bloc 4 au large de São Tomé avec Shell et Galp

La compagnie brésilienne renforce sa présence en Afrique avec une nouvelle participation dans l’exploration offshore, en s’associant à Shell et Galp pour développer le bloc 4 de São Tomé-et-Príncipe.

Un drone frappe une raffinerie majeure de Bachneft à Oufa, un incendie déclaré

Une attaque de drone contre une installation pétrolière de Bachneft à Oufa a provoqué un incendie, sans faire de victimes, perturbant temporairement l’activité du complexe classé parmi les plus importants du pays.
en_114015092058540

Le désaccord transatlantique sur le pétrole russe réduit les volumes indiens en octobre

La divergence entre les États-Unis et l’Union européenne sur les règles encadrant les exportations de pétrole russe vers l’Inde entraîne une baisse des livraisons prévues, alors que les marges de négociation se resserrent entre acheteurs et vendeurs.

Les stocks de pétrole aux États-Unis augmentent de 3,9 millions de barils

Contre les prévisions du marché, les réserves commerciales américaines de brut ont bondi en raison d'une forte baisse des exportations, influençant marginalement les prix internationaux.

La Russie augmente de 11% ses exportations de brut depuis ses ports occidentaux en septembre

La Russie prévoit d'expédier 2,1 millions de barils par jour depuis ses ports occidentaux en septembre, révisant à la hausse ses exportations face à la baisse de la demande intérieure provoquée par les attaques de drones contre ses raffineries.
en_1140100943540

QatarEnergy obtient une licence d’exploration offshore au Congo

QatarEnergy a obtenu une participation de 35 % dans le bloc Nzombo, situé en eaux profondes au large du Congo, dans le cadre d’un contrat de partage de production signé avec le gouvernement congolais.

Phillips 66 prend le contrôle total de deux raffineries américaines pour $1,4bn

Phillips 66 rachète à Cenovus Energy les 50 % restants de WRB Refining, consolidant ainsi sa présence sur le marché américain avec deux sites majeurs totalisant 495 000 barils par jour.

La grève des syndicats menace les livraisons de carburant de la raffinerie Dangote

Les deux principaux syndicats pétroliers du Nigeria ont interrompu les chargements de la raffinerie Dangote, contestant le déploiement d’une flotte logistique privée qui pourrait bouleverser l’équilibre du secteur.
en_1140909272540

ReconAfrica sécurise un bloc offshore au Gabon avec un contrat de partage de production

Reconnaissance Energy Africa Ltd. s’implante dans l’offshore gabonais via un contrat stratégique sur le bloc Ngulu, élargissant son portefeuille avec un potentiel de production immédiate et de développement à long terme.

BW Energy lève $365mn pour le FPSO Maromba et sécurise une plateforme de forage

BW Energy a finalisé un financement de $365mn pour la conversion du FPSO Maromba au large du Brésil et signé un contrat de location à court terme pour une plateforme de forage avec Minsheng Financial Leasing.

Vantage Drilling signe un contrat de 260 jours pour le Platinum Explorer

Vantage Drilling a finalisé un accord commercial majeur pour le déploiement du Platinum Explorer, avec une mission offshore de 260 jours à compter du premier trimestre 2026.
en_1140909277540

Permex signe un protocole pour un financement potentiel de $25mn avec Chisos

Permex Petroleum a signé un protocole d'accord non contraignant avec Chisos Ltd. pour un financement possible allant jusqu'à $25mn afin de développer ses actifs pétroliers dans le bassin permien.

L’OPEP+ approuve une hausse de 137 000 barils/jour dès octobre

L’OPEP+ entame une nouvelle phase de relèvement progressif de sa production, amorçant le dégel de 1,65 million de barils/jour de coupes volontaires, après la fin anticipée d’un cycle de 2,2 millions de barils/jour.

Imperial Petroleum investit dans sept navires malgré un recul de 22.8% de ses revenus

Imperial Petroleum a élargi sa flotte à 19 navires au deuxième trimestre 2025, tout en enregistrant une baisse de son chiffre d’affaires sous l’effet du repli des taux du marché maritime pétrolier.
en_114070920269540

OPEP+ prépare un débat décisif sur ses quotas face au risque d’excédent

Huit membres de l’OPEP+ se réunissent pour ajuster leurs quotas, alors que les prévisions annoncent un excédent mondial de 3 millions de barils par jour d’ici la fin de l’année.

Les armateurs grecs réduisent leurs liaisons russes face aux nouvelles contraintes

Les compagnies maritimes grecques se retirent progressivement du transport de brut russe alors que l’Union européenne resserre les conditions de conformité sur le plafonnement des prix.

Un site stratégique de Transneft visé par une frappe en Russie

Une station du pipeline Stalnoy Kon, essentielle au transport de produits pétroliers entre la Biélorussie et la Russie, a été la cible d’une attaque de drones menée par les forces ukrainiennes dans l’oblast de Briansk.
en_114070920257540

L’Irak négocie avec ExxonMobil l’accès à des capacités de raffinage en Asie

SOMO discute avec ExxonMobil pour accéder à des capacités de stockage et de raffinage à Singapour, visant à renforcer la présence de l’Irak sur les marchés asiatiques en croissance.

L’Union européenne redéfinit ses règles d’importation pour le pétrole et le gaz britanniques

Le nouveau standard d’importation de l’Union européenne impose au Royaume-Uni des ajustements majeurs sur ses exportations pétrolières et gazières, affectant la compétitivité et les flux commerciaux entre les deux marchés.

Connectez-vous pour lire cet article

Vous aurez également accès à une sélection de nos meilleurs contenus.

ou

Passez en illimité grâce à notre offre annuelle:
99$ la 1ère année, puis 199$ /an.